lundi 16 septembre 2013

Dilemme

   Dés le premier soir où je suis est sorti s'est présenté un problème que j'attendais, mais pas si tôt. On rencontre un amie de ma cousine, et après avoir mangé et bu viens la question: "j'ai étudié sage femme, est ce qu'il y a moyen de travailler là-dedans en Belgique ?"

   Comme ce genre de questions risque de se multiplier, surtout si je traîne avec des amis de ma cousine qui à trente ans sont soit au chômage soit font des petits boulots sans rapports avec leur études. En l'occurrence, la fille avec qui j'ai discuté qui est sage femme, travaille comme serveuse dans plusieurs bars, le midi et le soir, et elle gagne "bien" sa vie avec un peu plus de 1000 euro par moins. Elle pourrait travailler à plein temps comme sage-femme en Grèce, mais elle gagnerait alors 450 euro par mois, pas assez pour vivre normalement. Elle parle le Français pour l'avoir étudié au lycée, donc un peu comme vous pour le néerlandais. Et il y a quantité de cas similaires.

   Personnellement, j'ai tendance à penser que si tout les gens un peu intelligent et formés partent de Grèce, il n'y aura plus personne pour construire le pays et faire tourner une économie un peu diversifiée lorsque la crise se sera calmée.
   Contrairement aux années soixante où c'était des ouvriers non-qualifiés qui quittaient le pays, actuellement c'est des gens qui ont une certaine formation qui partent, et restent les pistonnées/riches, les barakis (appelés ici les kangourous) et les gens travaillant dans l'agriculture ou les petits métiers de service, que ce soit ou pas en lien avec le tourisme. Sans compter que dans les année soixante, sur les trois enfants, l'un partait travailler à l'extérieur, alors qu'aujourd'hui, c'est l'enfant unique qui part.

   Donc pour ne pas me retrouver avec un pays irrémédiablement vidé de ses forces vives, j'espérerai que les Grecs ayant des boulots existants en Grèce survivent le temps qu'il faut pour que ça aie mieux. Que les chercheurs en nanotechs se cassent c'est logique car il y a pas d'entreprise du genre en Grèce, ils vont pas rester ici à se tourner les pouces, mais les médecins, c'est déjà autre chose.

  D'un autre coté, pour ces personnes, partir c'est l'espoir de gagner de quoi vivre bien mieux qu'en Grèce, et ils n'ont à la base aucune envie de partir, ils ont leurs amis ici, leur famille, si ils voulaient partir avant ils l'aurait fait, ils ont trente ans. Donc je me vois mal à 21 ans venant de Belgique leur dire de rester en Grèce.

Pour l'instant comme je sors souvent avec ma cousine, c'est elle qui décide de les encourager à venir, donc bon, moi je ne fais que donner des informations, mais quand elle partira ou quand je verrais des gens sans elle, je dois quand même penser à trouver une ligne de conduite.

Indépendemment de ceci, rappelons quand même que Bruxelles compte 20% de chômeurs, et que aucun Grec sensé n'a pensé à parler le Néerlandais. Une amie de ma cousine partie à Bruxelles (j'ai faillit écrire "venue  ici") n'a rien trouvé dans son domaine en quatre mois et est revenue en Grèce. De plus au niveau des sages femmes, selon JDBC c'est bouché. Les gens ont tendance à idéaliser un peu l'Europe, et je peux recadrer leur vision par des faits.


   Donc vous pouvez me donner votre avis sur ce problème dans les commentaires.

En attendant une photo depuis ma porte, d'une baraque typique.

1 commentaire:

  1. Tu as raison pour l'immigration.

    Mais surtout, et très pragmatiquement, je crois que vu qu'aucun grec ne parle le flamand, tu dois les avertir qu'ils risquent de vivre bien moins bien que en grèce... surtout que être pauvre au soleil c'est tjs bien plus facile(et aussi, être pauvre dans un pays pauvre c'est aussi plus facile.. quelle tête ils vont tirer quand leur café leur coûtera 3 euros et qu'en plus ils seront loin de leurs amis + famille, tout ça pour être mme pipi au quick?... enfin j'exagère un peu mais je crois que c'est quand même un plan bien foireux

    µ

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