jeudi 28 mai 2020

Post-journal du confinement


Je vous ai épargné mon journal du confinement et mes photos de pâtisserie, de mes masques faits maison où mes citations philosophiques sur fond d'Aperol-Spritz.

Si j'écris ce texte, c'est principalement parce que j'ai remarqué la vitesse à laquelle les opinions au sujet de cette pandémies changent. Ce qui est un jour l'opinion dominante est un mois plus tard une théorie du complot, comme avec la saga de l'hydrochlorodrine.

Du fait que mon blog n'a jamais eu un bien grand succès, il me sert maintenant plus de journal intime sur mes états d'esprit passés que de porte-voix vers le monde. C'est justement pour cette raison qu'il me semble aujourd'hui, 28 mai 2020, un outil tout indiqué pour transcrire mes pensées et mes souvenirs au sujet de cette pandémie. Je veux les sauvegarder. Pas tellement pour ce qu'elles ont d'original, plus que sur d'autres sujet, j'ai l'impression de n'avoir comme opinion que la moyenne de mes sources d'information. Mais j'ai le sentiment que le récit de cette pandémie sera réécrit à sa sauce par toutes les idéologies dans les prochaines années et que j'ai envie pour moi de garder une vision contemporaine sans la polluer des futurs évènement et changement qu'apportera ou pas l'après-covid 19.

Un si beau jeudi

Ma perception était que le confinement avait commencé le 18 mars, date qui circule dans les média pour le début du confinement. Hors le 18 mars, c'est l’anniversaire de ma copine, qui a eu lieu la première semaine du confinement. Le vrai changement dans nos vies, le coup d’envoi du confinement pour moi a été le jeudi 12 mars. Avant cette date, nous avions eu des nouvelles de confinements en Italie, mais à vrai dire je pensais que ce n’était qu'une grippe un peu exagérée pour laquelle on faisait trop de bruit à cause de manque d’actualité vraiment intéressante.

Ce jeudi on avait une réunion d'équipe extraordinaire. Je n'était pas stupide, je savais que c'était pour étendre le télétravail. C'était dans l'esprit de toutes les organisations. Notre direction avait organisé un planning organisé avec 2 jours de présence et 3 jour de télétravail, a bien répartir selon un code couleur et les disponibilités de chacun. Une bonne organisation donne une impression de maîtrise de la situation, même si les chefs n'ont pas plus d'information que leurs employés.

C'est le jour où il est apparut a tout le monde que nous allions vers le confinement. L'homme a une capacité assez incroyable à éviter de penser que la vie va continuer comme avant en cas de problème externe. Fin février nous pensions encore aller à Florence pour l'anniversaire de ma copine et les bourses battaient de nouveaux records. Ça correspond assez bien aux descriptions que j'ai lu des déclarations de guerre, d’événement imprévu. Nous nous accrochons a des projets qui devaient avoir lieu alors qu'ils sont déjà caduc, voulant gagner chaque jour possible sur l'inévitable.

Au niveau des sorties par exemple, alors qu'il y avait des discussion au sujet de la distanciation sociale avant cette date, nous sortions comme jamais. Le dernier jour où les bars sont resté ouverts, le vendredi 13, les bars étaient tous plein, remplis à ras bord par des jeunes qui voulaient faire une dernière fois la fête avant le confinement qui s'annonçait. En même temps, les magasins étaient pris d'assaut, provoquant la Grande pénurie de papier toilette et de toute une séries de produit presque au hasard, il ne nous avait vraiment manqué ce vendredi que des pâtes et des œufs.

Pour le reste, pour résumer le sentiment de surprise pour cet évènement attendu, je vous laisserais à une plume plus experte que la mienne, et que j'avais eu la chance le lire en octobre 2019, avant que tout ça ne fut imaginable.

Jusque-là, malgré la surprise et l'inquiétude que leur avaient apportées ces événements singuliers, chacun de nos concitoyens avait poursuivi ses occupations, comme il l'avait pu, à sa place ordinaire. Et sans doute, cela devait continuer. Mais une fois les portes fermées, ils s'aperçurent qu'ils étaient tous, et le narrateur lui-même pris dans le même sac et qu'il fallait s'en arranger. "La peste", Albert Camus


  


Vous avez crus que j'allais vous épargner mes photos ? Mouarf