dimanche 23 octobre 2016

Rheinradtour, la descente du Rhin à vélo - Partie 1: la préparation



On est le 15 août en à Athènes, la ville est vidée de ses habitants, partis pour ceux qui le peuvent au bord de la mer ou rentrés dans leurs villages de montagne. Depuis une semaine, la température caresse les 40 degrés et j'étudie un maudit cours de droit international privé sous la brise du ventilateur. Une fois revu la reconnaissance de l'acte authentique, je m'offre une petite pause sur l'ordinateur.

Plus tôt dans l'année, j'ai été a Florence et Rome où j'ai des connaissances. J'ai appris à me faire comprendre en italien, je connais quelqu'un à Naples et j'irais bien à Milan également, pour finir cette année italienne. Pour y arriver, j'envisage un départ d'Athènes, en prenant le ferry de Patras à Bari et en alternant auto-stop, bus et trains vers le nord jusqu'au vol Rynair à 30 euro de Milan. Mais il faut rentrer en Belgique faire mon examen, et je ne me vois pas revenir à Athènes pour en repartir aussitôt.

Il est deux heure du matin, la température ne baisse pas. Je joue sur google maps; pour aller en Italie, plutôt que de monter du sud, il y a aussi moyen de descendre du nord. L'avion est surement le plus pratique, mais me déplacerai plus pour le voyage que pour atteindre une destination, ce qui pousse mes pensées vers mon vélo route récemment acheté: "Il y a une piste cyclable qui descend le Rhin, j'ai une certaine pratique du vélo, 100 km par jour semble très raisonnable, ce qui ferait que si je pars un peu après mon examen, je devrais pouvoir rentrer pour le 19 en ayant fait toute l'Italie"

Mais ces 15 jours entre la fin de la session d’août et la reprise des cours en septembre sont rarement les plus productifs de l'année, je n'étais pas le seul à vouloir en faire quelque chose. En en parlant autour de moi, j'ai vu que plusieurs personnes étaient intéressées, et le projet s'est transformé; avec plus de participants, il est passé de chevauchée au long cours à des dimensions plus raisonnables. De l'Italie, le voyage s'arrêterait plutôt a Bâle, il commencerait plus tard, et finirait plus tôt, me permettant de travailler la deuxième semaine de septembre. Armé de cartes du Rhin en Allemand, j'organisais le projet.

1 Bruxelles-Cologne en train, Cologne-Bonn en vélo
2 Bonn-Coblence
3 Coblence-Bingen
4 Bingen-Worms
5 Worms-Karlsruhe
6 Karlsruhe-Strasbourg
7 Strasbourg-Bâle


La vie est dure, j'étudie toute la journée DIP.





Sirène grecque








Rheinradtour, la descente du Rhin à vélo - Partie 2: Köln - Bonn



8h30, gare du midi, grand départ pour l'Allemagne.

Les vélo doivent en théorie être disposés dans une housse spéciale vélo. Comme cette housse coûte 60 euro, on préfère essayer de mettre des sacs poubelles autour des vélos pour les faire passer.

Sauf Mister T., il est fils de médecins, du coup il a sa housse a 60 euro avec le vélo en morceau à l’intérieur.

Sur le quai, l'accompagnateur allemand nous dit de mettre les vélos dans le dernier compartiment et d'aller dans le VIP room qui est vide a coté. On n'a pas utilisé les sacs poubelle à ce moment (mais ils trouveraient de nombreux usages lors du voyage, pour éviter de contaminer le linge propre avec le linge sale)

Une fois arrivé, on a sorti nos vélos  prêt à partir pendant que  du coté de T., il fallait une heure de remontage, heureusement que j'avais pris tout les outils.




A Cologne, on n'a pas vraiment eu le temps ni l'envie de visiter la ville, on était déjà tous venu ici.
On s'est contenté de zoner dans le "quartier belge" de la ville, nommé ainsi car ses rues ont des noms de villes belges, Lütticher Straße ( Liège), Brabant Straße, Antwerpener Straße, le tout autour de la Brüsseler Platz.

Belgique RPZ




Vers 5h on quitte la ville en prenant le Rhin vers le sud , dans une sorte de parc de 10 km le long de la rive gauche du Rhin qui se prolonge vers Bonn dans une sorte de banlieue sans fin. On était en retard, les arrivées étaient jusqu'à 20h, du coup il y a peu de photos. A 8 heure, on était encore a 5km du centre, j'appelle l'hostel.

- Allo, I'm Dimitri Anagnostaras, I should come to your hostel but I'm a bit late
- Ok, i'm looking for you ... you are surely kyrios A-na-gno-sta-ras
- Yes, it's me.
- Μιλάτε ελληνικά ;
- Ναι ναι.
- Δεν εχει πρόβλημα, θα μείνω ακομα μια ωρα μέχρι τοις εννεα

Et je me suis donc arrangé avec la réceptionniste grecque pour l'arrivée, sans arriver à apaiser les soupçons des autres voyageurs que je les emmène dans un plan chelou chez mes cousins.

Après un petit repas dans le centre ville, rideau;  Tout le monde va se coucher.


vendredi 21 octobre 2016

Rheinradtour, la descente du Rhin à vélo - Partie 3: Bonn - Coblence

Swag
Ce jour sera la seul jour pluvieux du voyage, du coup tout le monde sort les imperméables que j'avais obligé tout le monde a prendre ... sauf moi qui n'avait rien. Du coup je mets des sacs poubelles, car mon voyage est sponsorisé par Bruxelles propreté.

Avant de partir, on va tout de même visiter une partie de la ville, surtout l'université qui a quand même la classe par rapport au Solbosch de l'ULB. Derrière il y a un immense parc avec un petit pavillon. Bon, ils sont capable de n'avoir que des services administratifs dedans et les cours dans des préfabriqués, mais de loin ça fait rêver
Exhibitionniste devant l'université de Bonn


En avant donc pour le vrai début du voyage le long du Rhin. Les premiers kilomètres se font sous un ciel encore clément, mais de grosses averses frapperons régulièrement. Heureusement, on est très chanceux; il ne pleut en général que lorsqu'on s'est attablé pour boire un café ou manger.


Château sur le Rhin

La pluie se prépare



Puissance industrielle allemande,
on en prendra pas tellement en photo,
mais il y a des ports tout le long du Rhin

L'auberge de jeunesse



On arrive enfin vers 7h à notre auberge de jeunesse. Quand on dit auberge de jeunesse, on pense a des dortoirs, une cuisine commune, un petit bar et une localisation près du centre-ville. Mais les Jungenherdbergen c'est autre chose. Comme une image vaut parfois un long discours, je vous invite a examiner minutieusement la photo suivante.


Remarquez les jus d’orange bon pour la santé, la chevelure blonde de ces bons allemands, l'air heureux de toute la famille, le petit rire satisfait de la mère, la propreté de toute la scène, les petites lunettes rondes à la Eichmann du père. Je vous le dit, c'est des auberges de NAZI !!! Vous me croyez pas hein, si vous vous dites: " Il exagère, elle est très bien cette famille, c'est mon but de finir dans une villa dans le brabant wallon avec une famille pareille." vous êtes aussi un putain de nazi.

Cette auberge de jeunesse a Coblence, elle se trouve à 120 m de haut. Elle est dans une magnifique forteresse, surement rénovée avec l'argent public. Dans cette forteresse, il n'y a rien, il y avait un festival mais il a fini a 18h car on est en Allemagne et qu'il faut rentrer tôt pour travailler lundi. Depuis l'auberge il faut faire 100m de dénivelé pour trouver un magasin, ou bien prendre le téléphérique qui fini à 22h.

On a fait 80 km de vélo sur la journée, sous la pluie par moments, on a évidement faim. Arrivé au restaurant, on surprend l'employée qui retire les plats !!! Repas de 17h à 19h, c'est fini maintenant. On lui arrache littéralement la soupe des mains, on fait main basse sur les patates restantes. Heureusement elle est un peu attardée et qu'elle ne défend pas trop la nourriture, mais elle reprend quand même la salade de tomates/poivrons presque par mesquinerie. On mange ce qu'on a réussi a sauver et qui n'est vraiment pas très appétissant, surtout leur soupe de pain et saucisse.

Le soir, après le repas,il y a un bar qui ouvre de ... 7h à 10 h. Et ce n'est pas possible d'aller en ville puisque le téléphérique est fermé a 10h00 et qu'il coute quand même 8 euro. Bref, soirée dans ce magnifique hôtel  en perspective. D'autant qu'il n'y a pas le wifi, faut pas déconner, les bonnes familles ne glandent pas sur internet.

On va au bar, et il y a une fille de bien 12 ans qui joue seule dans le petit coin ou il y a des jeux pour les enfants. Elle joue avec son petit cheval à bascule, en avant, en arrière, en avant en arrière en fixant notre table le regard vide. Cette fille est possédée, et ses parents qui sont à coté que ne font rien alors que c'est évidant que cette fille pète un câble dans cet hôtel, et qu'elle risque à tout moment  du jour ou de la nuit de nous arracher la carotide de sa mâchoire baveuse.

Le lendemain matin, je vais au petit déjeuner ... pour me faire houspiller par une allemande car je suis pied nu. Et par une autre car je laisse le thermos de café ouvert. C'est de ma faute après si je les jette dans le Rhin ? D'autant plus qu'ils mettent en doute ma signature de Proffessor Doctor, soit disant que j'usurpe des titres. Attend, si ils veulent pas utiliser ces titres qu'ils ne les demandent pas sur leur page web, je vais pas devoir me justifier avec des diplôme dans une putain d'auberge si ils ne croient pas en ma qualité.


Coblence

 

Ce serait quand même dommage de ne pas vous parler un peu de la ville. Le nom Coblence vient du latin Confluentes et indique que la ville est à l'endroit où la Moselle se jette dans le Rhin. A ce point a été érigée une énorme statue équestre de Guillaume 1er d’Allemagne.  Elle n'a pas l'air si grand parce que la photo est prise de loin, mais cette statue est vraiment énorme (cmb). En avant-plan, on voit le téléphérique qui traverse le fleuve tandis que à l'arrière se trouve la vieille ville reconstruite après la 2ème guerre mondiale.





jeudi 20 octobre 2016

Rheinradtour, la descente du Rhin à vélo - Partie 4: Coblence - Bingen


Sans aucun doute la plus belle partie du voyage. 65 kilomètres le long du Rhin, entre Coblence et Bingen, classé à l'UNESCO, pavés de châteaux, bordés de vignobles. Aucun pont n'a été bâti entre Mayence et Coblence, les bacs qui traversent le fleuve sont la seule voie possible entre les deux rives. 

Ici le fleuve doit se frayer un passage dans le massif schisteux qui s’étend depuis les Ardennes belges et le Eifel jusqu’à Francfort. La vallée se fait plus encaissée, les courants plus rapides et le vent plus fort, heureusement pour nous en soufflant vers le sud. Le manque d'espace empêche l'apparition de grandes zones industrielles et de larges banlieues pavillonnaires peuplées de LIDL qui ailleurs prospèrent le long du Rhin. Ici les villages sont restés a un stade plus primitifs de leur développement, les plus principales sources de revenus sont  la vigne et le tourisme.



Château comme on en croisera des dizaines

 




Sankt Goar


 Lorelei


Massif schisteux rhénan

Le Rhin à un débit de plus de 1500 m³/s au niveau du Rhin moyen, ce qui en fait une puissante force d'érosion, mais ne lui permet tout de même pas de trouer les montagne. Sur son chemin se dresse Lorelei, un rocher de 135m de haut. Lorelei comprime le fleuve, rendant les courants dangereux et provoquant de nombreux naufrages. Les Allemand reconnurent dans ce rocher le signe d'une nymphe, qui comme les sirènes attire les navigateurs par ses chants. 


Le rocher Lorelei
- Scheisse, on avait bu trop de riesling et on a heurté un rocher, comment on va expliquer ce trou dans la coque et les trois tonneaux qui sont parti par dessus bord ?
- J'ai le l'Odyssée d'Homer au monastère, ils avaient sorti une histoire de femmes qui attirent les marins. Bon, sur un fleuve c'est moins facile à faire passer mais on peu toujours essayer.

800 ans plus tard, romantisme allemand, Liszt écrit des lied, 2 opéra, c'est la fête du slip avec Lorelei.


 Bingen

Pour la nuit, on avait réserve une autre nuit d’hôtel dans les Jugendherbergen nazi. Au grand damne de L***** qui voyait avec envie le long du Rhin s'égrainer les Gasthaus typiques, avec ded tables de chêne surmontées de nappes à fleurs, des lits dont les draps à carreaux sont déjà fait et un petit déjeuné traditionnel. On arrive donc à Bingen pour laisser nos affaires.

Le soir, on décide de prendre un bac pour passer en face, à Rudesheim. Cette ville est la version Allemande d'une île grecque, il y a un bord de mer rivière avec des vendeurs de souvenir et des terrasses, puis des rues perpendiculaires vers l’intérieur ou se trouvent les "restaurant traditionnels" avec de la musique Live, on remplace le Syrtaki par des Valses et tout le monde est content.


Vignobles


Coucher de soleil



mercredi 19 octobre 2016

Rheinradtour, la descente du Rhin à vélo - Partie 5: Bingen - Worms

Cette journée fut longue, il en reste peu de photo, vous devrez me croire sur parole.

Le matin je me réveille pour ramener T***** à la gare d’où il partira pour Bruxelles. Retour à l'Hôtel, petit-déjeuner et en avant pour la plus longue étape du parcours.

Dans la première étape jusqu'à Mayence, on ne voit plus le Rhin, tout le trajet se déroule dans des vergers où on peut piquer des pommes et des prunes. Mine de rien, le trajet fait quand même 36 km mais on arrive relativement vite à Mayence ... du mauvais coté. On a pris le mauvais chemin à une intersection, et à la place de suivre le fleuve on se retrouve à l’intérieur de la ville à slalomer entre les trams et les voitures.

Mayence à l'air d'être une ville agréable, les gens à qui ont demande le chemin parlent bien Anglais, les transport roulent fluidement. Apparemment la ville possède un beau centre mais on ne l'a jamais vu. Après tout ce temps passé dans la banlieue on s'est contenté d'une pause au bord de l'eau pour manger les provisions du LIDL, on décide de ne pas perdre plus de temps, d'autant plus qu'il reste pas mal de kilométrés.

Après trois quarts d'heure, le groupe tombe sur une autre intersection qui laisse deux choix pour continuer, il le long du fleuve et un par l’intérieur des terres, pour enfin voir ce fleuve, on décide d'aller par la voie qui longe le Rhin. Mais Hécate n'est pas de notre coté aujourd'hui, et après quelques centaines de mètres, voilà que le chemin se transforme en sentier plein de caillasse, et plus on avance, plus les pierres grossissent. C qui devait arriver arriva, je crève la roue arrière de mon vélo. J'avais acheté une chambre à air à Cologne, mais je l'avais déjà utilisé lors d'une crevaison précédente, ce qui ne me laissait que les rustines comme option pour réparer les chambres à air.

Je mets l'ancienne chambre à aire rustinée la veille, je gonfle le pneu, j’attends, et lorsque je m’apprête à reprendre le vélo, on entend un PFFFFFFFIIIIIIIIIOOOOOOOUUUUUUUUUU du genre de bruit que fait l'enclume lorsqu'elle tombe sur le coyote. Je mets l'autre chambre à air, mais elle est crevée à deux endroit opposée de la chambre à air, et il n'est pas possible de poser une double rustine qui les couvre tout les deux.

Je pousse donc mon vélo jusqu’à la prochaine ville, je trouve la première échoppe ouverte et je vais demander si il y a un magasin qui vend des chambre à air.

- Est ce qu'il n'y avait pas un magasin avec des vélo plus haut ?
- Mmm, nein, je crois que c'était une exposition de vélo, mais qu'ils n'en vendaient pas (WTF ?)
- Est ce que l'échoppe de monsieur Brohnhild vendrait pas des chambres à air ?
- Mmm, il vend de tout, mais je ne sais pas si de tout contient des chambres à air, en tout cas il y a un vendeur de vélo au village voisin, à 10 km

Heureusement, une femme qui faisait ses achats nous prend en pitié et m'amène jusqu'au village en question, où j’achète 3 chambres à air au double du prix de Cologne. Jusqu’à présent les Allemands n'avaient communiqués avec nous que par des gestes de mécontentement lorsqu'on transgressait une de leur nombreuses règles, j'avais presque oublié qu'ils étaient capable d'empathie. Bref, je lui ai fait la conversation au retour avec mes trois mots d’allemand avant de retrouver mes compagnons.

L'avantage de cette mésaventure, c'est qu'on avait évité les rayons du soleil de midi qui faisaient cuir la plaine en ce début du mois de septembre. Le désavantage, c'est qu'il se faisait tard et qu'il restait pas mal de chemin.

Le voyage continua à l’intérieur des terres pour couper un peu dans les kilomètres. Voyage entre des vignobles qui s'étendent tout le long de la route, ce qui nous permet de faire des pauses-razzia particulièrement agréables, qui amènent les seules photo de la journée.


 
Vagabond affamé volant des pommes                                                       Dionysos dans son royaume


Lorsque enfin on arrive à Worms, le soleil se couche. On trouve un hôtel dans une résidence pour travailleurs immigrés, ce qui à l'avantage d'être pas cher sachant qu'il n'y a plus que des chambre avec douche et toilette sur le palier.

Que dire de cette ville, elle à un petit centre médievale, une belle cathédrale, mais ça ne peut pas cacher le fait que Worms est le Barakiland d’Allemagne, avec plus de voitures tunées crachant du rap douteux qu'à la Louvière et une absence totale de chaines de magasin hipster dans les rues.

Après cette longue étape de 100 km, il est temps d'aller dormir. Heureusement, j'ai enregistré l'itinéraire sur strava (l'application qui permet plus grand concours de bite entre cycliste au monde) pour vous en faire profiter.



mardi 18 octobre 2016

Rheinradtour, la descente du Rhin à vélo - Partie 6: Worms - Spire


Pour la première fois de ce voyage, nous décidons de rouler sur la rive droite du Rhin, pour aller Worms à Mannheim. Les collines du Rhin moyen sont loin dernières nous, et nous avons fait notre entrée dans une large plaine.  Au début du XIX ème siècle, entre Mayence et Karlsruhe, il faut imaginer le Rhin comme un immense marécage, le fleuve principal se perdant dans d'innombrables méandres, créant et détruisant des îles alluviales, vecteur de maladies mais aussi lieu de vie accueillant une riche flore et faune permettant la survie de villages de pécheurs.




Puis il fut décidé de corriger le Rhin pour faciliter la navigation. On coupa à travers les méandres un fleuve nouveau, droit, entouré d'une double digue à même de protéger les terres agricoles nouvellement conquises des caprices de la nature. C'est au pied de ces digues, mais pas du coté du fleuve que se trouve la piste cyclable, au bord des champs et séparé du fleuve par une bande de forêt artificielle.




Rhin nouveau qui traverse les anciens méandres

Mais bientôt, nous arrivons à Mannheim, la ville où nous croiserons le Neckar  qui prend sa source dans la forêt noire et viens se jeter dans le Rhin. C'est aussi la ville qui a vu la création de BASF, et le groupe chimique est présent partout autour du fleuve. Il est possible de passer un petit bras du Necker pour 50 cent sur une petite barge de bois sans hélice, mû en tirant une chaine au fond de l'eau, pour tomber deux kilomètres plus loin sur un immense complexe chimique comme on en connaît qu'a Anvers.





Après être passé par le LIDL de Mannheim et avoir mangé devant le musé, nous reprenons la route le long des digues, mais sur la rive gauche cette fois. Sur ces terres, nul arbre pour nous faire de l'ombre, pourtant il fait chaud en ce mois de septembre le long du Rhin. Dés le départ à 9h, le soleil a commencé à taper  sur nos casquettes, et ce jour semble devoir battre tout les records de chaleur. On a dépassé la zone des vergers et celle des vignobles, et malheureusement pour nous, les Allemands n'ont pas la culture des points d'eau. Quant à l'eau du fleuve, je préfère ne pas essayer de voir si la boire me transformera en super-héro.



Spire


Vers deux heure de l'après-midi se détache dans le fond une immense structure;  pour une fois ce n'est pas une usine, c'est une église. Mais une immense église, une cathédrale majestueuse, la plus grande de style roman au monde, lieu de sépulture de huit empereurs et rois allemands. Arrivé à son pied, on ne peut qu'être écrasé par sa présence. Un tour dans la ville montrera une petite ville charmante à l’architecture épargnée par les bombes qui détruisirent tant d'autres centres-villes d’Allemagne.




A ce moment la, je dû faire face à une mutinerie totalement honteuse de mon groupe, qui décida qu'il ne ferait pas un kilomètre de plus sous ce soleil de plomb et qu'on dormirait à Spire. Ne pouvant les jeter au requins de l'aquarium de Spire comme ils le méritaient, on a commencé à chercher un hôtel. Malheureusement, les vieux allemands étaient de sortie, et tout les hôtels étaient remplis, même le Jungendherdbergen n'avait plus de place pour nous (C'est comme se prendre un râteau d'un paumé dira choquée une participante). On a fini dans l'hôtel du musée de la technique, avec une chambre un peu chère, mais au moins un majordome parlant français ( certes avec un accent de serial killer de mauvais film), un petit déjeuner qui ne fini pas à 9h et des toilettes et douches privatives et propres.


Pas du tout Nazi


Pour finir la journée, on décide d'aller dans une brasserie, mais comme les hôtels, les brasseries sont toutes remplies. Quand je dit une brasserie, je ne parle pas de brasserie à la belge avec des tables en bois et des carbonnades flamandes, mais de l’équivalent allemand, le Biergarten. L'avantage du Biergarten (jardin à bière) par ces chaudes journée de septembre, c'est d'être dehors pour commander ces énormes Läger d'un demi litre plutôt qu'enfermé. En journée, l'immense platane obligatoire dans ces établissement étend une ombre bienvenue, mais à l'heure du couché de soleil ou nous arrivons, il n'y en a pas besoin. Finalement une place se libère dans une brasserie située au bord du Rhin pas loin de l'hôtel, nous y passons la soirée.



lundi 17 octobre 2016

Rheinradtour, la descente du Rhin à vélo - Partie 7: Spire - Karlsruhe - Strasbourg

En raison de la révolte de mes troupes la veille, il n'était pas envisageable de faire 140 km en un jour pour arriver à notre destination finale: Strasbourg. Ne cédant pas à la tentation de prendre un train directe pour la ville, ce qui retirerait quand même une grande partie de l'intérêt du voyage, il fut décidé une voie moyenne. On finirait le voyage vers Karlsruhe qui était la fin de l'étape d'hier, pour ensuite prendre le train direct vers Offenbourg et traverser la frontière française à vélo.

Nous voilà donc parti pour une demi-étape vers Karlsruhe. Après une quinzaine de kilomètres au pied de la digue, nous arrivons à la ville de Germersheim. Tout le centre de la ville est en travaux, ce qui nous perd dans le chantier jusqu'à ce qu'une aimable dame nous indique le chemin vers le LIDL le plus proche.

Je tiens a précisé que je n'ai reçu aucun sponsoring de cette marque, mais que comme vous avez du vous en rendre compte si vous avez lu les 6 jours précédant, il jouait un grand rôle dans nos vies. On se nourrissait a midi exclusivement depuis ce magasin. Le repas de midi typique se composait de humous nature, kürbis où piquant mangé avec des brotchen (petits pains) multi céréales. De gouda et de charcuterie pour certains, des piments au vinaigre de l'autre. Le dessert comportait une pomme et/ou des cookies "american way".

Nourriture de base du cyclotouriste


Une fois quitté Germersheim, on fit ce qu'on n'avais jamais encore réalisé sur le Rhin, s'y baigner. Arrivé au dernier endroit propice à la baignade avant de retourner derrière la digue, nous descendîmes dans le fleuve. Le courant dans ce Rhin artificialisé est vraiment très fort, du coup la traversée sera pour une autre fois, on ne s'éloigne pas du bord.

Petit spot de plage en face du vraquier

Sur le dernier tronçon du voyage, on est plus lent, plus nostalgique. On passe sur le dernier bac faisant la traversée du fleuve, le dernier pont, les dernier animaux, les derniers panneaux. C'est important les panneaux, depuis le début du voyage, les directions sont bien indiquée par un réseaux de panneaux qui relie les villes entre elle, et qui est particulièrement bien aménagé le long du Rhin. Il connait toutefois quelque raté qui rendent une carte indispensable, sous peine de se retrouver perdu dans un quartier résidentiel ou dans un zoning.

Dernier ferry du voyage.


Plus que 12 km avant la fin


Un peu de romantisme
Faune dans un des anciens bras du Rhin


Retour dans les grandes villes 

Fini les campagnes, nous arrivons bientôt à Karlsruhe, ville de la cour constitutionnelle allemande. De là, nous prenons le train vers Offenbourg, ville Allemande située à uen vingtaine de km de Strasbourg. De la, il y a une piste cyclable qui amène directement à Strasbourg ou nous passerons la nuit. Le lendemain, certains rentrerons à Bruxelles tandis que d'autre remonterons à vélo vers Bade-Baden pour bénéficier d'une cure thermale bien méritée.

Château allemand générique

Pont de l’Europe, fin du voyage en Allemagne


Retour au pays, marqué par ce voyage.