samedi 28 décembre 2013

Καλά χριστούγεννα

La plupart des lecteurs de ce blog auront surement passé leur noël en famille, comme c'est la tradition dans nos pays de tradition catholique. Je crois que vous serez aussi étonné que moi d'apprendre que noël est un jour de sortie entre amis, et traditionnellement la deuxième meilleure soirée des clubs et des bouzoukis, après le nouvel an.

Donc en ce noël ou j'avais prévu mon plus moche pull de laine pour écouter les grand-mères raconter encore une fois les histoires de l'occupation au coin du feu, je me suis retrouvé au restaurant avec mon cousin, des filles en robe talon-haut et des mecs en chemise à écouter un groupe jouer du rebetiko, un style de musique typiquement grec empreint d'influences orientales, souvent comparé au blues.

Dix carafes de vin plus tard, lorsque le restaurateur nous jette dehors pour fermer à deux heure du matin, on prend les voitures et on va à la maison d'un des fille. Mon cousin, son meilleur ami qui étudie la musique en Écosse et un troisième joueur venu d'un village des montagnes du Péloponnèse  vont chercher leurs instruments et se mettent à jouer des rebetika toute la soirée.

Il est d'usage de coller un billet sur les bons musiciens,
même si en général on évite de le mettre sur son visage.

La magie de noël, j'ai chanté des chanson grecques avec l'orchestre et mes cousins toute la nuit,. Et les bougres jouent vachement bien, je connaissait presque toute les chansons, l’ambiance était au top, du coup alors que je devais rentrer à Athènes le lendemain matin je suis resté. Après deux jours, mon cousin est allé au village de son ami écossais à Arta en Épire et je suis rentré à Athènes; c'est sur qu'à pâques je reviendrai "au village" manger de l'agneau et boire du vin avec mes cousins.

La maîtresse de maison qui chante en jouant avec des sagattes improvisée
et qui pousse la chansonnette et la danse.

jeudi 26 décembre 2013

Enfin ouverte

    Une semaine avant les fêtes, les employés administratifs ouvrent enfin "leur" université, des fois qu'on leur sucre leur quatorzième mois de fin d année, aujourd'hui est le grand jour de l'ouverture de la fac.

    Apres mon cours particulier de grec, je prend avec optimisme le métro, monte jusqu’à la cité universitaire dans les bus qui rentrent dans le campus qui fonctionnent enfin après six mois d'arrêt, les bus sont remplis, un vent d'euphorie souffle sur le campus. J'entre dans le bâtiment de la faculté de Philosophie (correspondant à histoire-philologie-philosophie), et il y a du monde qui courre dans tout les sens, l’ambiance est électrique.         Après vingt mètres, un type me demande ou est sa classe, je lui répond que j'en sais rien, mais qu'il serait gentil de me dire ou sont les toilettes. Bref, l'heure est à l'entraide et au partage.

    Je marche d'un air hébété dans l'université, bousculant les étudiants trop peu mobile, je monte, je descends, pour finir par arriver devant ce qui doit être l’amphithéâtre principale de la faculté, ou je vois plein de monde. Je demande si c'est un mot de bienvenu, mais l'étudient a que je demande ça me répond que non et d'aller voir ailleurs si il y est, ce qui rompt avec thermosphère bon enfant de la journée.

    Dans ce bâtiment, je rencontre une fille avec qui j'avais apparemment parlé lors de ces derniers 3 mois en Grèce, mais dont je me rappel absolument pas, qui m'indique ou sont les secrétariats et les cours d'histoire ou je vais faire semblant d'être en première. Je vais pour commencer voir le secrétariat des cours ou je dois réellement m'inscrire, les employés qui sont dedans me disent que le secrétariat est fermé et qu'elles ne peuvent pas répondre a mes question. Par la suite je trouve le cours d'histoire ou le prof parle, parle, parle ... putain mais en fait histoire c'est chiant, je vais à mon cours d'allemand.

En parlant de cours d'allemand, voici la foto du jour du Bild:
"Pauvres chats qui ressemblent à Hitler."

Le lendemain ...

    Je me lève à 7h du matin, je prend le métro puis je me fait une place au milieu de la cohue pour trouver un bus qui va a l'université. Je monte tout en haut, j'arrive aux grilles et ... l'unif est fermée. Sur le coup j'ai un fou rire pendant une dizaine de minute, rétrospectivement je crois qu'il faut envisager le fait que ma santé mentale ne résiste pas au mode de vie grec. En fait la réunion de la veille avec le portier impoli, c'était une assemblée "démocratique" des élève qui à décidé à main levée de fermer la fac. Parce que ta gueule.
    C'est décidé, il faut un changement radical dans ce pays, il faut exterminer les anarchistes, les communistes et leur descendance, sauf moi bien sur, car j'ai apostasié les péché de mes ancêtres, exiles a Makronissos par la dictature vpour communisme et meurtre de bébé phoques capitalistes. Un peu comme Mouloud Van der Bist qui se bat en Syrie sur les traces de Godfroid de bouillon, mais je crois qu on s'écarte du sujet.

    Je prend le bus pour rentrer chez moi, quand je commence a discuter avec un groupe d'étudiants, qui eux me conseillent de taper l'incruste en droit. La fac de droit c'est quand même beaucoup moins loin de chez moi, et eux au moins c'est des fayots qui votent contre la grève. Je passe donc faire l'incruste en droit. A partir d'ici je vais pas faire un récit de mes journée en droit, juste un résumé des points WTF que j'ai connu depuis.

1) Les communistes

- Le militant communiste qui vient faire son discours avant le cours.
- Les étudiants communistes qui passent leur temps a poser des questions sans rapport avec le cours mais   finissant par oppression capitaliste, du genre: "Vous nous demandez ce qu'est une loi, mais est ce que vous ne pensez pas que la classe prolétaires face au grand capital apatride qui détient les moyens de production ne devrait pas lutter contre la loi qui comme tout le monde le sait est un instrument d'oppression capitaliste ?"
- Les étudiant communistes qui demandent si il ne faudrait pas décider démocratiquement du contenu des cours et qui demandent de quel droit ce contenu des cours est imposé arbitrairement par la classe sociale des professeurs d'université

2)Que disent les profs

- Exemple de transgression de la loi formelle, mais légitime du point de vue moral: trouver un poste de fonctionnaire pour un vainqueur des jeux olympiques. Du niveau d’Antigone quoi.
- Le type qui parle des type de droit, droit des affaires, droit civil, droit pénal et ... droit ecclésiastique. Je crois que je vais revenir faire un deuxième master en droit canonique pour défendre des popes injustement montré du doigt pour une petite Porsch de rien du tout.
- Bon les enfant, on annule le semestre, vous aurez les cours du premier quadri au troisième quadri, en même temps que les première de l'année prochaine, faudra vous serrez dans les amphi, mais au moins la promiscuité fera remonter la natalité du pays (peut-être que j'ai un peu modifié les propos du prof)
- Avant 1940, les grec n'avaient pas de code civil. Vous croyez qu ils utilisaient le code napoléon ? ... NOPE, tu as cru qu'on était quoi ? Un pays moderne et européen ? Dubble LOL chaton.. Avant 1940 on utilisait un vieux code bizantin écrit par un moine en 1346, recueil des lois impériales byzantines écrites en grec moyenâgeux.

3)Le groupe Troie.

-Quand tu demande des infos a l’accueil, on te renvoie aux groupe politique qui eux distribuent leur prospectus.
-Les filles des groupe politiques passent entre les tables a la pose, maquillée et habillée pour réciter les numéro de tel et aider les étudiants.
- C'est rare mais il y a parfois des gens qui fument en amphi.
- Je n'arrive pas a dormir en amphi, depuis la crise il n'y a plus d'argent pour le fioul (mais pour les fonctionnaire la il y a toujours assez pour payer leur salaire, même quand ils font grève, je crois que je deviens monomaniaque par rapport a ça)
-Pour les gens de droit, ON A UNE RUELLE GRECQUE !!! exactement la même, elle fait droit civil a la place de droit romain, mais avec une voix encore plus criarde que la belge, j ai eu un fou rire dans l auditoire on m a encore pris pour un fou.

Photo du repas à la cantine de l'unif, gratuite pour les étudiants,
3 euro pour les autres.



P.S. J ai pas de clavier français, alors les e, les a et les ou sans accents, vous me les passerez pour cette fois.

P.S. 2 Heureusement que l'article est fini, sinon on se rendrai compte que j'avais aucune photo.
et que j'ai meublé avec les fonds de tiroir

samedi 21 décembre 2013

Greek music party (again)

ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα, "Je ne sais qu'une chose, que je ne sais rien" disait Socrates, dans ce qui doit de nos jours être un entrepôt clandestin où les pakistanais entreposent leurs parapluie dans l'attente d'un pluie hypothètique qui leur permette d'apparaitre comme des champignons à chaque coin de rue pour nous réciter cette douce comptine: "Umbrella dou ero, dou ero"

   Cette maxime de Socrates, j'aurais du m'en rappeler quand après avoir reçu mon trophée de "meilleur danseur du voyage de Saint-Louis à Vienne", je me suis reposé sur mes lauriers et j'ai arrêté de faire évoluer ma danse. Parce que une fois venu en Grèce, les règles ont changées. Pour commencer, je ne peut plus incorporer en douces des morceaux de danse grecque, car ça se voit tout de suite et c'est de nature à me faire passer pour un Κλαρινογαμπρός, mot que littéralement veut dire "Le jeune marié à la clarinette", et qui désigne un baraki au coll en V qui danse sur des musiques néo-grecques, qui ont tendance à beaucoup utiliser la clarinette, comme dans le reste des Balkans.



Col ouvert, barbe de trois jours, tatouage, plage, lunettes
Il manque plus que les poils sur le torse et on est parfaits


Et ensuite, comme ces nouvelles musiques grecques sont assez différentes, je n'ai aucune idée de comment les danser. A vrai dire, je croyais qu'elles ne se dansaient pas vraiment jusqu'à ce que je vois un kurde faire des choses über-sensuelles et en même temps pleines d'énergie, et que je me dise qu'il faudra bien commencer à danser comme-çà si je veux pas passer la moitié des soirées au bar ou à me dodeliner mollement de gauche à droite. Ce qui est la définition du mot dodeliner, mais je pense aux grec à qui je donnerais mes articles à lire quand je leur ferait cours de français.

Bref, vous verrez la danse que je produirais pour m'adapter à la musique grecque quand je l'aurais inventé/apprise. En attendant, je suis sur que vous avez hate d'entendre cette fameuse musique néo-grecque, voici la chanson qui compte bien y rester aussi longtemps que les hommages à Mandela à la télévision.



Dangereuse et très belles dés que commence la musique.
Avec un regard elle te conquit;
Sa situation requière une grand attention

SOS SOS, avec son corps, des vies sont en danger X2

Dangereux enfer ardant, toute une boite danse à son rythme
Un de ses baisé est magique, son amour est innateignable.

 SOS SOS, avec son corps, des vies sont en danger X2



jeudi 21 novembre 2013


Grèce : quand l’université de tous est confisquée par quelques-uns

Publié le  dans Europe

Adapté d’un article de Stephanos Kasimatis (Στέφανος Κασιμάτης).
Université en grève Grèce
Ce mardi 19 novembre à l’Université capodistrienne d’Athènes avaient lieu des scènes pour le moins inhabituelles. Devant les diverses facultés se disputaient des professeurs voulant donner cours et des membres du personnel administratif gardant l’université fermée, tout cela au milieu d’une masse d’étudiants pour le moins apathiques.
En cause ? Une grève du personnel administratif de l’université qui dure depuis le début du mois de septembre pour protester contre des suppressions de postes. Grève soutenue à mots couverts par le recteur, Theodoros Pelegrini, dont la politique semble être de se soumettre à toutes les revendications des syndicats du personnel administratif et dont le titre de recteur ne semble lui servir qu’à essayer de faire décoller sa carrière théâtrale.
Depuis neuf semaines maintenant, l’université est fermée aux étudiants et aux professeurs. Les étudiants de première année ne peuvent pas s’inscrire et il n’y a pas cours, tandis que les étudiants finissant leurs études mais devant repasser leurs examens en septembre risquent bien de perdre une année de leur vie. Les conférences se déplacent dans d’autres endroits, les professeurs n’ont pas accès à leurs bureaux, et même les chercheurs travaillant pour les programmes internationaux ne peuvent pas accéder à leurs laboratoires ; avec comme résultat que non seulement ils ne travaillent pas, mais qu’en plus, le maintien des fonds internationaux finançant leurs recherches est mis en danger.
En lisant cette description, vous pensez logiquement que l’université est fermée pour tous. Erreur ! Elle ouvre pour accueillir Alexis Tsipras (président de Syriza, le front de gauche grec), et également des travailleurs et syndicats sans aucun rapport avec l’université. Elle est également ouverte pour les personnes « solidaires » de la grève qui se baladent tranquillement dans les couloirs, tout comme les « kommandos » des jeunesses politiques qui les soutiennent, et qui ont réussi à faire annuler les tentatives d’organisation des examens.
L’université reste également ouverte à toutes les fantaisies des réseaux solidaires, comme lorsque le troisième marché de vente directe est organisé sur le campus, mis en place par Mme Vasi Strakadoula, conseillère communale et responsable de la bibliothèque de droit. Et cela après en avoir reçu l’autorisation de la part du recteur, comme c’est indiqué sur l’affiche, laquelle par la même occasion est affichée sur le site officiel de l’université.
Je ne dis pas que c’est mal d’aller à l’université pour acheter des huiles essentielles à 1,50 euro le demi-kilo ou des patates d’Arcadie à 5,20 euro le sac de huit kilos. (Informations recueillies toujours sur le site de l’université.) Mais n’est-ce pas illogique qu’une université fermée aux étudiants soit ouverte aux patates ?
N’ayons pas peur des mots, depuis neuf semaines, l’université subit une grève sectaire, avec toutes les conséquences mentionnées plus haut. Il est naturel de se demander ce que fait le recteur, qui est nommé pour s’assurer de la continuité de l’université, et qui, selon la loi, devrait œuvrer à son fonctionnement normal malgré la grève du personnel administratif. C’est-à-dire en pratique exactement l’inverse de ses actions.
Car au fond, tout cela n’est pour lui qu’une pièce de théâtre, ce qui fait que nous ne pouvons manquer cette ironie ; alors que dans sa carrière théâtrale, le recteur Pelegrini accumule échec sur échec, dans cette pièce qu’il joue en tant que recteur, il triomphe. En public il se prononce pour la reprise des cours, mais en coulisse il ferme les yeux sur les comportements des grévistes et facilite leurs manœuvres pour prolonger la crise.
Pendant le même temps, il met en dernière place de son ordre du jour la question de l’ouverture de l’université. Il ignore la lettre ouverte de 18 vices recteurs, doyens et présidents de département, qui déclarent que la diminution du nombre du personnel administratif n’affectera pas gravement le fonctionnement de l’université. Il approuve officiellement la décision des employés administratifs de ne pas inscrire les élèves de première, et leur adresse même une lettre où il dit que l’université est fermée pour leur bien. Et pour finir, il a laissé tomber lors d’une interview son célèbre « il vaut mieux perdre la session que l’université ».
alcolo
Le recteur au milieu de ses fidèles.
Cette phrase est révélatrice de ce qui est allé de travers pour en arriver à bloquer la première université du pays pour trois mois. Lorsqu’il dit « perdre l’université », il ne parle pas pour les étudiants, il parle pour les employés administratifs qui en sont venus à considérer que l’université leur appartient, qu’elle fonctionne pour leur bien personnel et qu’ils n’ont de comptes à rendre à personne, ni aux professeurs ni bien sûr aux étudiants.
Pendant les années « fastes » d’avant la crise s’est développée à l’université d’Athènes une administration pléthorique, dont seule une minorité est rentrée sur concours, dont les syndicats sont les structures les mieux organisées de l’université, s’appuyant sur la « solidarité de classe » des divers mouvements d’extrême gauche. Mais aujourd’hui, alors que le pays est lancé dans une taxation tous azimuts pour boucler son budget, il n’est plus possible de lever un impôt sur la personne qui gagne 450 euros par mois pour financer les fonctionnaires inutiles sous prétexte qu’ils auront du mal à trouver un emploi par la suite.
De tout ce qui est dit plus haut, rien ne me surprend, sauf une chose. Est-ce que tout ce temps, il ne s’est trouvé personne de compétent pour examiner si cette conduite du recteur ne constitue pas un manquement à ses devoir et obligations ? Le ministère de l’Éducation n’avait-il aucun moyen d’imposer l’ouverture de l’université ?
Au vu des derniers développements, il semble bien que le ministère ait compris que les employés administratifs n’accepteront aucun accord si ce n’est à leurs termes, et qu’il envisage des mesures judiciaires pour ouvrir l’université. Mais il n’est pas sûr que cela réconforte beaucoup les familles des étudiants qui, dans un pays en crise, se saignent pour envoyer leurs enfants étudier à Athènes, où ils risquent fort de perdre une année à rester toute la journée dans les cafétérias.

Adapté d’un article de Stephanos Kasimatis (Στέφανος Κασιμάτης) publié dans le journal Kathimerini (Καθημερινή).

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Publié sur Contrepoints le 21 novembre 2013

http://www.contrepoints.org/2013/11/21/147012-grece-quand-luniversite-de-tous-est-confisquee-par-quelques-uns

lundi 11 novembre 2013

Just a perfect day (ou pas).

    
     L'université est normalement en train d'ouvrir. Inscrit en histoire à la suite d'une procédure spéciale qui fait que je ne suis pas dans les listes d'élèves ( moi mytho ?), je prépare la rentrée universitaire. C'est la fin de la periode glandage extrême que j'ai connu. Pour faire écho, à cette période, je vais publier ici une journée à la fois représentative de mon quotidien, même si plus chargée que d'habitude et à la fois intéressante (enfin ça je l'espère pour vous).


     Ce jeudi 7 novembre, je me réveille à 11h. Comme la veille j'avais fait un poisson au four, je nettoie la cuisine puis je glande sur internet plus ou moins jusqu’à une heure, moment où je vais manger un plat de lentilles chez ma tante. Le système pour la nourriture est de manger à midi en famille et de cuisiner ou manger dehors le soir.


               Saurez vous trouver où est le poisson et où est l'alien de Prométhéus ?


     Ce jeudi, comme tout les jeudis, comme tout les jours de la semaine, je n'ai rien de prévu avant le soir. Pour ne pas me ramollir, je me force à sortir tout les jours avant la fin du matin, qui est fixée en Grèce à deux heure de ... l'après-midi. 
     Ce jour j'ai rendez vous le soir à une conférence sur le rôle de Allemagne dans Europe avec une fille que j'ai rencontré jeudi passé, qui m'appelle ma poule [en français dans le texte], qui selon une source a rompu avec son copain allemand, et avec qui je parlais chaque jour sur facebook. Cette conférence a lieu dans la bibliothèque de droit. Je décide donc d'aller consulter des livres de droit en grec jusqu'au début de la conférence à six heure.


     J'arrive à la bibliothèque de droit, il y a des jeunes qui attendent dans le vestibule, je vais à l’accueil car je ne vois pas d'entrée pour la bibliothèque et je demande.
  • Vous savez où est la bibliothèque de droit
  • C'est ici.
  • Oui mais je veux dire la bibliothèque, vous savez, avec les livres que l'on peut consulter, pas l'accueil.
  • Il n'y a pas de bibliothèque ici.
  • Mais vous ne vous appelez pas la bibliothèque de droit ?
  • Oui mais nous ne sommes pas une bibliothèque, nous sommes une maison d'édition qui s'appelle la bibliothèque de droit. Si vous cherchez la bibliothèque de droit, vous remontez la rue à gauche, vous passez la grande route et vous redescendez à droit et vous y êtes. Mais ça ne servira à rien, vu que l'université est en grève, la bibliothèque est fermée.
  • ...
Plutôt que d'appeler ma maison d'édition Papadopoulos-Larcier,
je vais l'appeler Bibliothèque de Droit, juste pour le troll.


     Bon, merci beaucoup aux fils d'enculeurs de chameaux turcs d'éditeurs à la con qui ont donné ce nom pas du tout trompeur. Je repars un peu dépité. Sur le chemin vers la bibliothèque nationale (enfin, si c'est pas le nom d'un vendeur d'acropoles miniatures), je passe devant un café où on joue aux échecs. Je rentre et, miracle de Saint-Ernest, je rencontre un jeune de mon âge. Le seul de moins de 50 ans dans ce café, et avec qui le courant passe très bien. On joue deux parties, il les gagne. Ensuite il boit un ouzo en discutant avec moi une demi-heure, puis on rejoue et je gagne les deux parties. Merci le ouzo.


     Après ces deux parties, je vais à la toilette !  Et là vous dites que vous en avez rien a foutre que je sois allé à la toilette, que tout ce passage sur un café où on joue aux échec commence à être un peu longuet et que vous devriez sérieusement pensez à vous préparer pour cette session d'examen, et que ce serait bien de savoir si il est possible découvrir le sens de la vie.
     .

     Bref je vais à la toilette (!), et en remontant je me cogne la tête contre le plafond qui était haut de seulement un petit 1m60. Je m'ouvre la tête, au début je crois que c'est rien, mais après je commence à saigner, le sang descend du haut de mon crâne vers mon front en passant par mes cheveux, on croirait je vient d’échapper a un attentat d'un groupe anarchiste
     On va à la pharmacie me désinfecter, je m'agenouille devant la pharmacienne comme pour la demander en mariage, ce qui l'a bien fait rire. Elle me donne des lingettes, et bon an mal an, je reviens au café. J'ai une bonne excuse pour expliquez que j'ai perdu les quatre partie suivantes.

"Attention en montant"
 message sous les escalier où je me suis ouvert le crâne

     Il est six heure, la fille vient me chercher en commentant "il y a tellement de cafétérias pleines de jeune et c'est dans ce café miteux que tu va ?" et on va à la conférence, qui se trouve dans une salle sous-terraine de la "bibliothèque de droit". Comme on discute de l'intitulé de la conférence, "L'Allemagne dans l'union européene", je me dit que même si elle est un tout petit peu plus agée que moi, mes discussions avec elle sont vraiment fines et agréable. On ne parle pas pour parler.


     Pour résumer la conférence, je dirais que les intervenants se sont mis d'accord sur le fait que l'Allemagne n'est pas méchante, mais juste pas assez européenne et qu'elle devra aller vers plus d'Europe. Il y avait un chicago boy grec, un marxiste et des profs en manque d'étudiant à cause de la grève.

     Viennent les questions, alors je me lève, je vais m'asseoir plus en avant pour qu'on voit ma main (Hermione style), et moitié pour poser la question, moitié pour me la péter dans un moment blaireau, je dit : «  Je vais vous poser la même question que j'avais déjà posé à Mr Van Rompuy, président du Conseil européen il y a deux ans. Vous parlez toujours de plus d'Europe, mais quand vous dites ça de quels méchanismes parlez vous ? Quand vous dites plus d'Europe vous parlez logiquement de compétences qui iraient à l'Union Européenne, ou à la fameuse Fédération européenne que tant appellent de leurs voeux. Alors selon vous quels compétences faudrait-il pour éviter de futur crises, et la crise de la périphérie de l'Union, sachant que dans des états fédéraux existants, qui ont ces compétences que vous voulez donner à l'U.E., il reste des régions pauvres et des régions riches. Vous parliez de l'Allemagne, j'ai été en Allemagne de l'est et elle n'a pas le dynamisme de l'ancienne R.F.A., croyez vous que le fait d'avoir encore plus de transfères financiers nord-sud que maintenant améliore quelque chose ? ».

     Un premier professeur me demande d'où je viens, je lui dit de Bruxelles, le prof à qui j'avais adressé ma question répond la même chose que Van Rompuy à l'époque : « Il n'y a pas d'avenir hors de Europe, nous n'avons pas le choix, nous sommes dans l'U.E., oubliez la possibilité de la quitter c'est impossible ». Putain de secte, vous voudriez bien écouter la question et me donner un argument ou une mesure concrète, car j'en ai marre d'entendre parler de cette Europe fédéral qui nous sauvera par la grâce du saint-esprit.

Je suis tout derrière, à coté des rideaux rouges.


     Je convainc la fille qui voulait rentrer chez elle de m'accompagner au café où je dois rencontrer des gens qu'elle connaît aussi. On passe par un magasin de lunette où elle essaie divers modèles. Quand elle me demande des conseils, je pense: « Avec quelles lunette elle me plaît le plus ?», on passe devant un cinéma qui joue la vie d'Adèle et on se met d'accord pour aller le voir un jour. Bref tout va bien, on va acheter une pita et on se retrouve sur un banc devant le café en question. On parle de nos projets de vie, et elle me sort: « j'espère réussir cette année pour rejoindre mon copain allemand l'année prochaine ».


Voici la source disant qu'elle avait rompue avec son copain allemand.

C'est quoi ces sources en carton, je quitte la Belgique et j'ai plus KGB pour me donner
des information fiables. Comment voulez-vous que je travail dans des conditions pareilles ! 

     A partir de là il n'y a plus grand chose d'intéressant à raconter. C'est la raison pour laquelle je ne raconte jamais mes soirées sur le blog, je trouve que aller boire un verre est une activité qu'on connaît tous, un peu comme si je racontait mon brossage de dents. A la limite pour faire un article interressant il faudrait filmer, enregistrer, prendre des photos et décripter les attitudes de chaqu'un, mais avec ma manière d'écrire, raconter plus qu'une anecdote de soirée sera surement ennuyant comme un canal sans péniches.
     Bref, on s'est tous retrouvé dans ce café du quartier anarchiste, on a discuté de service militaire et de langues, bu des bières dégueulasse à 5 euro, préparés nos futur voyages avec une organisation étudiante puis on est rentré chez nous avec les derniers métros.
    Je vais continuer à fréquenter la fille, on va pas voir la vie d'Adèle ensemble car j'ai aucune envie de voir ce film, mais pour le reste si je peux retourner à des conférences comme celle-là avec elle si elle peut me faire visiter l'université du Pirée ce sera bien. 

P.S. Ce soir il pleut des cordes, j'irai à l'Université à la nage demain, heureusement qu'il fait 25 degrés. Au fait en parlant de catastrophes naturelles, vous avez pensé que Athènes est une zone sismique et que je pourrais me prendre un tremblement de terre alors que je n'ai jamais fait d'exercices pour savoir quoi faire dans ces cas-là ?

                                               Chose promise chose due.


samedi 9 novembre 2013

La grève et le sexe ...

Ceci est un recueil des meilleurs tags et inscriptions trouvés au gré de mes déplacement dans les rues d'Athènes. En attendant d'ajouter celui où je taggerai "Virez toutes les secrétaires de l'université ici et maintenant !"


Ni CRS ni GIGN, des trous de Kalashikov dans les forces de sécurité.

Note: Ce ne sont pas que des paroles en l'air, des groupes d'extrême gauche
descendent vraiment des policiers. Voir l'organisation du 17 Novembre.

Toilettes du "Senza", cafétéria/club du centre.
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Russie = Nazi
Dehors les Russes nazis 


Remarque (Enrich M.): J'aime beaucoup les gens qui ne voient pas du tout la contradiction entre le fait de vouloir chasser les gens d'une nationalité et celui de le faire en les accusant de nazisme.

Rue Panepistimiou, renommée Venizelios, que tout le monde appelle par son ancien nom.
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Sur la croix: Je(sus) Ch(rist) Vaincra
En haut : 
Co(naître ?) Orth(odox) Christ(e)
Texte en imprimé
: Solidarité avec la lutte
contre les mines d'or de Chalcidiques.
Flèche vers le mot OR:
Donnez-le aux chômeurs.

Ce mur est un joyeux bordel, et la Grèce est le seul pays à ma connaissance avec des tag chrétiens, - avec la Belgique car j'avais aussi tagué ce signe sur des arbres dans la forêt de Soignes - .

On remarquera la fainéantise de finir le mot Christ quand il avait écrit quasi tout. Jamais entendu parlé des mines d'or de Chalcidiques, et le message qui dit de donner l'or aux chomeurs est écrit en grec vraiment démodé.

A coté de Omonia, ancienne capitale des drogués avant que la police ne les déplace.
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LE SEXE ET LA GREVE
 DOIVENT AVOIR DE LA DUREE

Je ne crois pas avoir grand chose à rajouter, juste remarquez le dessin du A anarchiste qui déchire le FMI, l'euro, l'Europe, le Pasok (PS local) et la Nouvelle démocratie, (Droite locale).

Exarchia, quartier anarchiste.
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mardi 5 novembre 2013

Pot pourri


   Les sujets d'articles s'accumulent, mais mon temps n'est pas extensible, surtout depuis que j'ai des cours de conduite tout les jours de 19 à 21h30, ce qui se combine très bien avec mes cours d'allemand de 16h30 à 19h pour donner cinq heures de suite à la fin desquelles je suis affamé et fatigué. Car malheureusement avec six ou dix personnes en classe il y a pas moyen de dormir comme en auditoire. Et si on a pas faim à 16h30, vers 21h30 on mangerait du Bengali mariné au curry si il le fallait. Je vais donc faire un article regroupant plusieurs sujets.



Bonne fête et bonne semaine

Même si l'usage se perd, traditionnellement en Grèce on souhaite la bonne fête au jour du saint de la personne et moins un joyeux anniversaire pour sa naissance. Et su on ne reçois pas de cadeau sauf pour les enfants, il est d'usage de payer sa tournée lors de sa fête. Mais cela n'est pas tellement dépaysant, ça existait aussi en Belgique au siècle dernier. Vous ne connaissez pas les fêtes ? Ne vous inquiétez pas, il y a plein de sites pour ça, et on peut programmer des reminders.

Plus troublant, l'habitude de certains Grecs de souhaiter bonne semaine le Lundi, bon mois le 1er, voir bonne saison lorsqu'il y a les premiers froid ou les premiers bons jours. Imaginez la situation un peu tirée par les cheveux, où vous dite bonjours à Jakob, un lundi premier décembre où est apparu une vague de froid. Bonne fête, bonne semaine, bon hivers et bon mois Jakob, paie ta tournée. 


Grèves.gr

Maintenant les gens se sont résignés à l'austérité, l'Europe à bien fait comprendre qu'elle ne soutiendrait aucune autre issue, et les grèves - sauf celle de mon unif bordel - ont pas mal diminuées. Mais en 2010 au plus fort de la contestation, un des sites les plus visités de Grèce était le sité http://apergia.gr/ qui recensait toutes les grèves et toutes les manifestation. Très pratique pour éviter d'être bloqué dans le centre par une manifestation des cultivateur de pistache de l'île d'Egine. Et il y a aussi dans l'agenda le calendrier des fêtes des noms principaux, pour ne pas avoir à aller sur l'autre site, le grec pense pratique.

En rouge en haut la barre de mon unif qui est toujours en grève.
En orange les fêtes, en bleu les services publiques et en vert les transports 

Les cafétarias

Les cafétarias grecques sont bien mieux que les belges. Hors d'une Université comme Saint-Louis, il y a une dizaine de café, avec des canapés et des fauteuils. Pour un bon café payé 2.50, on peut rester autant de temps qu'on veut, on a de l'eau à volonté, la musique est bonne, il y a des jeux de société à disposition. Que veut le peuple ? On aurait ça à Bruxelles on doublerait l'absentéisme à l'université. 

D'ailleurs la troïka a prévu d'interdire les cafetarias et de ne laisser subsister que les troquets où l'on boit un petit noir le matin en vitesse et on va ensuite au travail. La première partie de ce plan consistait à polluer toutes les plages trop près d'Athènes et installer un tram côtier rachitique allant moins vite qu'un vélo pour qu'on ne puisse pas aller se baigner en transport en commun à la place d'aller travailler, et il a parfaitement fonctionné.

Cafetaria que je squatte en ce moment pour écrire mes articles.

P.S. Le catalogue dit que le café est à 3.20, et l'addition est à  2.90. Comme les prix baissent en Grèce il arrive souvent que les catalogues ne suivent pas et qu'on ait de tels surprises.

Nightdrive

Je ne croyais pas écrire cela un jour, moi le cycliste fou de Bruxelles, celui que cette ville mérite, mais pas celui dont elle à besoin. Mais depuis que je conduis - sans permis - dans les rue d'Athènes, je prends de plus en plus plaisir à conduire, au fur et à mesure que sans vélo, mes muscles fessiers fondent et mon cul s'élargit aux dimensions du siège. (note: ne jamais montrer ce blog à une fille que je voudrais draguer)

C'est que une semaine après mon arrivée à Athènes, j'ai marché du Pirée jusqu'à l'Unif, un trajet de plus de vingt kilomètres pour ne parcourir que la moitié de la ville, au milieu des échangeurs d'autoroutes, des trottoirs d'un mètre de large et des voitures roulant en tout les sens. La messe est dite, Athènes est construite pour la voiture et le métro, pas pour les piétons et les cyclistes.

J'ai commencé les "cours" de conduites avec mon oncle dés la première semaine d'octobre, toujours de nuit pour ne pas se faire arrêter par la police. J'avais déjà les bases depuis mes 14 ans, mais je n'avais jamais jugé utile de passer mon permis. Et de semaine en semaine, je suis passé du circuit de rue du stade olympique - squatté par les tsiganes qui roulent avec des enfant en cage sur le toit du pick-up - aux rue camionneuses des ferrailleries, avant d'aller sur l'autoroute, puis les petites ruelles pour finir par me lancer dans la circulation chaotique des autoroutes urbaines d'Athènes.

D'abord l'autoroute car il est bien plus facile de rouler à du 120 pendant cinquante kilomètres en ligne droite que de passer dans des ruelles où les priorités sont incertaines, et moins dangereux de rouler dans les ruelles que sur les autoroutes urbaine où tout le monde semble vouloir changer de file, mais surtout ou l'on roule à du 80km/h entouré de camions, bus, triporteurs, scooter de livraison et vélo pour les plus suicidaires (si le moi de Bruxelles pouvais me lire).

C'est quand c'est embouteillé que c'est le moins dangereux.

C'est sur cette autoroute urbaine qui passe près de chez moi que j'ai eu ma plus grosse frayeur en voiture. J'arrive au feu, il y a devant moi une camionnette, à gauche un 33 tonne, à droite un bus avec qui j'avais fait la course quelques kilomètres plus tôt. Je ne voyait plus rien et je m'attendais à ce que des ninjas viennent m'enlever comme dans un film de Luc Besson.

Le feu passe au vert, vu que j'entends les klaxons des deuxième rangs, je met la première, et ... je cale, et voilà que commence le concert des klaxons. Jusque-là c'est déjà angoissant mais comme ça m'est déjà arrivé je ne m'inquiète pas outre mesure, je remet le moteur en marche ... pour voir que la mise élèctrique n'arrive pas à le rallumer. La voiture reste sur la route, je mets les alarmes, et mon oncle me dit: " passe le volant et va du coté passager, il faut pousser la voiture pour la faire redémarrer". Et me voilà en train de pousser la voiture, avec des bus, des camions, des voitures et des motos qui passent de partout. Après 30 mètres, le moteur repart, on rentre dans la voiture on retourne à la maison, mais quel stresse !

Description réaliste de comment j'ai cru finir.

Et tout cela avant le premier cours de conduite. Plus tôt dans la journée, le mec de l'auto-école avait appelé et je n'avais pas pu décrocher le téléphone car ... je roulais en voiture. Dommage car on apprend des choses utile à ce cours. Vous saviez pourquoi il ne faut pas klaxonner quand passent les jolie filles ?   Car les scooter attendent que l'on klaxonne pour savoir que c'est vert, et si on klaxonne et qu'ils brûlent le feu quand un camion arrive ...


Enfin, quand j'aurais mon permis, je pourrait conduire la nuit à grand vitesse pour joindre les villes grecques et étrangères, de préférence avec vous dans la voiture. Imaginez, Athènes Constantinople en voiture, c'est un peu on à fini le niveau intermédiaire de la conduite en métropole et on va faire le boss de fin de la zone Europe.


Moi quand j'aurais le permis.



jeudi 31 octobre 2013

Op het strand van Demosthenes.

Iedereen die dit blog volgt weet dat de universiteit gesloten is. Om mijn dagen bezig te houden ben ik naar de plaats waar Demosthenes zijn retoriek beoefende gegaan. Tegenover de zee heb ik mijn tweetalige boek van sprookjes van Grimm genomen en ik begon het luid te lezen.

Het eerste verhaal was diegene van Aschenputtel. Ik probeerde alle worden met de beste wijze uit te spreken. Maar tussen Nederlands en Duits zijn er veel verschillen. Ten eerst is "V" "F" uitgesproken, terwijl "W"  "V"word, maar "F" blijft "F". De g is hard, en ik spreek het altijd zacht uit voor de perfectum. Maar de moeilijkste zijn niet de letters, dat is de  Umlaut die alle klinker verandert. Ä is e, maar Äum is Oïm en zovoort en zovoort.

Na Aschenputtel stop ik Duits te lezen en begon ik Tacitus luid te lezen. Om Demosthenes te eren begon ik alle de toespraken met een sterke stem te lezen. Senatus populusque romanus ! Qusque tandem, Catilina, abutere patientia nostra ? Ibant obscuri sola sub nocte per umbras. 

Ik denk, nu dat ik Duits leer, dat Dedieu moet beginnen de word Syllabus te declineren. Geef me eens de Syllabum. We moeten de pagina honderd en twintig des syllaborum nemen. Zonder dat ben je geen echte romane, en Diane is beter dan je.

Daarna is mijn oom gekomen en ik ben naar thuis gedreven, maar het is voor een andere artikel.
Besluit ? Kijk wat een mooi foto van me met kiezelstenen in mijn mond, aan het beoefenen.


Peuples européens, si vous votez pour moi ...

lundi 28 octobre 2013

Parade du "non"

   Le 28 octobre ont lieu dans toutes la Grèce des défilés pour commémorer le "non" (Οχι) qu'adressa le dictateur Metaxa à son homologue Italien, Mussolini qui demandait la capitulation de la Grèce. Chaque quartier à son propre défilé, Egaleo où j'habite organise le sien, où je suis allé pour vous faire un compte rendu.

   Avant le défilé se faisaient face devant l'église la fanfare de la police, et une délégation de membres du parti communiste. Le parti communiste est dans les défilé ? Non, mais ce lundi est jour férié, avec en plus 25 degré et un grand soleil. Dans de tel condition climatiques, les communistes ne peuvent pas résister à l'appel de la manifestation révolutionnaire. Ils se rassemblent, trouvent une justification à leur action et se mettent sur le coté du cortège pour bien se faire voir. 

Peuple, souviens-toi, le sol où tu marches a été libéré des fascistes
 par ΕΑΜ ΕΠΟΝ ΕΛΑΣ ( sigles de la résistance grecque)

   Après ce prologue, commence le défilé proprement dit, avec en tête de cortège les notables tenant une pancarte antifasciste. Remarquez entouré en rouge les haut parleur diffusant des chansons militaires et patriotiques, entrecoupées par les annonce des différant groupes qui défilent.



c
Plus jamais le fascisme. (remarquez le pope en habit)

   Suivent les scouts, qui existes aussi en Grèce bien qu'à une bien plus petite échelle qu'en Belgique (heureusement, j'aurais pas aimé entendre les histoires scoutes en Grèce aussi, j'en ai déjà assez soupé en allant dans une unif catholique belge). Suivi des associations crétoises et pontiques qui défilent en habit traditionnels, des associations sportives, du club local de pétanque, de la ouzo drinking team et bien sur l'association internationale et capodistrienne des ancien pécheurs d'éponge à maillot côtelé.


Ils nous ont offert une patrie libre.
Les crétois ont quand même de la gueule.
   Suivent toutes les écoles du quartier qui envoient un détachement d'élèves. Les vingt écoles primaires, et les 10 écoles secondaires, par ordre car les écoles sont numérotés dans le quartier. Comme Uccle deux sauf que c'est Egaleo un à vingt. Comme toutes les écoles sont numéroté, il n'y a pas le syndrome bruxellois du "Si l'école à un numéro dans son nom, c'est une poubelle où les élèves se piquent a l'héroïne et se battent au cutter à 13 ans."





   Tout ça pour dire que c'est une cérémonie qui doit être très agréable pour les parents qui voient leur petit bout de chou défiler avec les drapeaux, avant d'aller à la cafétéria du coin et de laisser les gosses jouer au foot et salir leur belle chemise. Chemise qu'on aura le temps de laver puisque exactement la même cérémonie à lieu le 25 mars pour la fête de l'indépendance. 
   Quant à moi, je vous donne déjà rendez-vous le 17 novembre pour la commémoration de la répression de l'université, où les défilés sont bien plus énergiques, vu que la cérémonie se fini en tentative de conquérir l'ambassade américaine, ambassade protégée par un important dispositif policier.

vendredi 25 octobre 2013

L'art de faire brûler ses plats



Nous sommes dans les année 50, la guerre à tué plus d'homme que de femmes, et Maria Strofopoulou, fille d'un petit propriétaire terrien de Laconie se marie à Giannis Papadopoulos de condition plus modeste. Avec l'argent de la dote, le couple monte à Athènes louer un appartement dans ces quartiers qui poussent anarchiquement autour de la capitale.

Maria fait la première fois à manger, se souvenant des recette que lui apprenait sa mère pendant la guerre, elle cuisine des herbes au riz à l'huile et au citron et attend l'avis de son mari sur la nourriture. Le mari mange et dit:" C'est bon, mais pas aussi bon que ce que fait ma mère."

Alors Maria se dit peut-être qu'il n'aime pas les recette de l'occupation, ayant connu les privation, et qu'il préfère une recette plus riche. Elle lui fait donc un agneau aux pruneaux, son mari le mange puis tombe la sentence "c'est bon mais pas aussi bon que ce que faisait ma mère."

Maria continue de cuisiner, et chaque jour que dieu fait, son mari se plaint de la nourriture, encore et encore. Et Maria est triste de ne pas pouvoir faire de plat qui contente son mari, qui chaque fois le compare à la cuisine de sa mère.

 Après un mois, alors qu'elle lisait le courrier que lui avaient envoyé ses frères, elle laisse la casserole sur le feu trop longtemps et catastrophe, le fond de la casserole de calamars au épinard et au riz brûle. Maria est effondrée, si quand elle réussi a faire bien le plat son mari est mécontent, maintenant qu'il est brûlé son mari va surement l'engueuler. Elle attend donc son mari, qui rentre de l'usine et commence à manger le plat. Après l'avoir fini, il se retourne vers sa femme, lui donne une tape dans le dos et dit: "Enfin tu as appris a faire des plats comme ta belle-mère"

I got burned so hard Jesus appeared on my pan.


Tout ça pour dire que faire brûler le fond du plat, les oignons et la tomate qui caramélisent assez pour relever le plat, mais pas assez pour donner un goût de brûlé est un art difficile mais gratifiant lorsque réussi. Et je viens de faire un plat de calamars, épinard et riz qui à vraiment sublimé le gout du calamar grâce à cette technique, ce dont j'avais besoin car il me manquait d'herbes aromatiques.Dimitri quand lui manquer bons ingrédients, lui brûler le nourriture

jeudi 24 octobre 2013

Tag toutes les jolie filles.




Les filles les plus sexy vivent (et travaillent) à Bruxelles

P.S. Pas de chance les wallonnes, ils disent rien sur Arlon.

mercredi 23 octobre 2013

L'université nationale et capodistrienne d'Athènes.

- Cousin Dimitri, depuis septembre que dure la grève, ne vois-tu rien finir ?
- Je ne vois rien que le fonctionnaire qui grévoit et le communiste qui manifestoit.
Extrait de " Moustache rouge "


  Depuis maintenant sept semaines, l'université nationale et capodistrienne (non correcteur, je jure que ce mot existe) d'Athènes où j'avais l'illusion de pouvoir m'inscrire est fermée. En cause, un mouvement de grève mené par le personnel administratif pour protester contre les suppressions de postes qui seront menée dans leur services.

  Contrairement à d'autres universités, à Athènes notre cher recteur, Théodore Pelegrini, soutient totalement la grève, ce qui l'a amené à mettre des chaînes pour bloquer l’accès au campus de "son" université. Je vous vois déjà essayer d'imaginer comment on peut fermer un campus avec des chaînes, vous avez à l'esprit le campus de la plaine, où l'on aurait tiré de grandes chaînes entre les bâtiments et où l'on aurait posté des milices somaliennes pour garder ces centaines de mètres de barbelés.
   Le campus de l'Université d'Athènes est dans une configuration encore plus ouverte que celle de la plaine, mais depuis sa construction, ce campus est entouré de grilles de deux mètres de haut, qui font tout le tours de la montagne en ne laissant que quelques points de passage qui peuvent facilement être fermés. Le but premier de tout groupe anarchiste de l'université devrait être de détruire ces grilles, mais apparemment tout le monde s'en fout !

Quelle belle porte d''entré pour l'Université.

   Pour en revenir à la grève, le recteur déclare "Il vaut mieux perdre le semestre que perdre l'université". Au moins les choses sont claires. Par perdre l'université, il veut dire que la mafia du personnel administratif perde le contrôle de l'université, quand la troïka en aura viré la moitié et que l'autre moitié sera mise au service non pas de leurs intérêts syndicaux mais au service des étudiants pour qui ils sont sensé travailler.

   Il faut savoir que même pas un tiers des employés de l'université ont été recruté sur concours, le reste a été recruté par "procédure spéciale" autre nom pour le piston. Les secrétariats de l'université d’Athènes connaissent les même maux que ceux de l'ULB mais en bien pire. Un recrutement totalement politisé, un fonctionnement autonome (car en Grèce, on peut considéré que l'état n'est la que pour donner de l'argent, mais hors de question qu'il s'occupe de quoi que ce soit même si les choses partent à vau-l'eau), et une incompétence crasse, une bonne partie de l'ancienne génération ne sachant même pas utiliser un ordinateur..

Un clochard alcoolique ? Non ! Le recteur au milieu de ses fidèles

   Plus généralement, le système universitaire grec est comme sorti d'un tracte de la FEF, universités co-gérées par les étudiants, aucun frais d'inscription,  les syllabus donnés en début d'année et cerise sur le gâteau, peu de sélection vu que l'on peut passer d'une année à l'autre sans avoir réussi non pas tout les examens, mais même pas la moitié. Mais un enseignement plus accessible à un coût caché, comme on "donne" certain diplômes, il est reconnu par les employeurs que cinq année d'étude valent moins que deux ans d’expérience dans un domaine.
    Est ce que ça  à amélioré l’accès à l'Université ? Sûrement, tout le monde s'inscrit à l'université, même s'il n'étudie pas, comme c'est gratuit autant avoir une carte étudiant. Une bonne moitié des étudiants ne met pas le pied dans un amphi. La mentalité est résumée par un tag dans le centre, "pas un euro pour mon éducation". Pour ma part, je pense que ce qui ne coûte rien ne vaut rien et qu'un minerval est une très bonne façon de faire comprendre aux étudiants que est le coût des études pour la société en leur faisant payer que 10% du prix de leur année, et éviter ainsi qu'une bonne partie des étudiant ne reste à l'université jusqu’à 30 ans.

L'ancien bâtiment de l'université dans son état normal.
Symbole de la résistance, le sigle des cigares du pharaon.


En parallèle, l'état doit interdire les universités privées, sinon tout les enfants de la classe moyenne restante iraient au privé. A la place, tout parent qui à un peu d'argent ou de la famille à l'étranger envoie ses enfant étudier en Angleterre ou en Allemagne. Cette année, la première des examens du bac (secondaire) pour rentrer en droit à préféré aller étudier en Allemagne, donnant lieu à une polémique d'été sur les cerveaux qui quittent la Grèce. Au vu de la situation actuelle, je crois qu'on ne peut pas dire qu'elle ai fait le mauvais choix, si elle était restée elle serait en train de perdre son temps, et de dépenser l'argent de ses parents en loyers si elle n'habitait pas Athènes.

Pour ma part, la grève m'affecte en ce sens que je rencontre moins vite des gens, et que j'ai du mal à remplir mes journées. Mais par rapport à ceux qui ne peuvent pas chercher du travail car il leur reste un examen à donner en septembre et qu'ils n'ont pas pu le faire, ceux qui ne peuvent pas commencer leur master décroché avec sang et larmes à Oxford pour les mêmes raisons, et plus généralement tout les gens qui perdent leur temps et l'argent de leur parents dans un système universitaire en bout de souffle, je crois que je ne suis pas le plus à plaindre. 

Attention, je ne dit pas que tout est pourri dans les université grecques, il reste de bonnes filières, dans les sciences notamment. Par analogie, ce n'est pas parce que les inscriptions sont pourrie à l'ULB que l'enseignement y est moins bon qu'à l'UCL dans tel ou tel autre domaine. Mais il s'agit de filières exigeantes comme physique où polytech il reste un certain esprit, et là tout les élèves vont faire leur master en Europe et aux Etats-Unis pour gagner très bien leur vie.





   Pour finir une anecdote montrant le tragi-comique de certaines situation. J'étais allé à la bibliothèque de Panteion, l'université des fonctionnaires grecs, une sorte d'ENA mais pas pour former les hauts fonctionnaires qui eux sortent en général d'Harvard ou de Cambridge, pour donner un diplôme universitaire alacon genre sciences de la psycho-sociologie internationale qu'il faut avoir pour pouvoir passer le diplôme de fonctionnaire de catégorie A.
   J'ai pris le livre d’introduction au droit et je commence à le lire, quand j'entends des voix de femmes derrière qui parlent comme au café. Je vois les gens qui lisent se lever et aller vers la source du bruit, avant de faire demi-tour un peu après moi et de revenir à leur place. Après un quart d'heure, j'en ai marre aussi de ces pouffes de merde qui gloussent sans arrêt, et je me dis que si aucun des trentenaires grecs (car pour étudier en octobre il faut être plutôt âgé apparemment) n'a les couilles de les faire taire, j'irais moi.
    Donc je marche vers la source du bruit et qu'est ce que je vois ? Les employées de la bibliothèque qui discutent tranquillement en agaçant tout l'étage. Alors je me dit que si personne d'autre ne leur a ordonné de se taire en les voyant, il doit bien avoir une raison. Pour résumer, non seulement avoir deux bibliothécaires à chaque étage d'une bibliothèque comme celle de Saint-louis est inutile, mais en plus ils dérangent ceux qui veulent travailler. Prochaine fois que je vais à l'église, probablement dans une église au sommet d'une montagne que j'aurai gravi à vélo, il y aura une bougie pour souhaiter le licenciement de 3/4 des employés de cette bibliothèque.

L'entrée de Panteion ressemble plus à un ryad à Fes qu'à une unif.