jeudi 25 juin 2020

Le début du confinement

Après ce dernier vendredi de lock-down party, la Belgique se réveillait un peu groggy sans savoir exactement vers quoi elle allait. Nous avons été à Anvers comme nous avions prévu de la faire, mais les magasins étaient en voie de fermeture. Nous étions déjà dans le confinement mais il y avait encore un air de liberté qui n'avait pas encore disparut. Il y avait pas mal de promeneurs, les cafés avaient des boissons à emporter, nous voyions encore le confinement comme un petit désagrément qui allait passer.

Il faut préciser que contrairement à juin où j'écris ces lignes, les masques étaient encore quelque chose de presque inconnu pour nous. Les ministres de la santés de Belgique et de France disaient que c'était inutile. Personnellement, ainsi que la plupart des gens de mon entourage, on savait que c'était n'importe quoi, que cette déclaration n'était là que parce que il n'y avait aucun masque disponible sur les marchés mondiaux. Mais le fait de nous prendre tellement pour des abrutis a érodé la mince confiance que on avait dans la parole politique. J'étais prêt a entendre dire que on a pas de masque et qu'il faut les réserver pour les hôpitaux, mais pas que les masques sont inutiles. De toute façon, j'avais regardé en février pour acheter des masques sur amazon, mais ils avaient des prix de l'ordre de 25 euro pour 1 masque chirurgical (contre 1,5 euro actuellement).

Egalement un grand souvenir du confinement, il avait plu sans discontinuer depuis début février, on n'en pouvait plus de sortir sous la pluie chaque semaine. Et lorsque le confinement est arrivé, à commencé une période de soleil sans une goutte de pluie pour 2 mois, au point d'en venir à souhaiter qu'il pleuve pour que toutes la végétation ne sèche pas sur place. On a même eu un incendie au bois de la cambre. Bon, un incendie de ... 100m², la taille d'un grand appartement, et pas 100 hectare comme en Grèce mais c'était un indice de combien sèche a été cette période.



Evidemment, fin mars on ne pensait pas à ça, on rageait parce que pile au moment où on a du beau temps, on se tape la quarantaine et on ne pouvait pas sortir.


Le retour au travail


Lundi, comme prévu c'est télétravail. Le planning prévoyait 3 jours de télétravail par semaine, je ne saurait dire exactement a quel moment ça a été annoncé mais en pratique il fut assez rapidement claire que ça se transformerait en présence au travail que pour le personnel indispensable. 

Pour une personne comme moi qui n'avais presque jamais pris un jour de télétravail de sa vie, c'était nouveau, étrange. Un peu comme des vacances où on doit rester à la maison, impression accentuée par le fait que mon chef est tombé malade à ce moment et que la charge de travail a beaucoup diminuée. Heureusement parce que ma productivité a aussi diminuée, point atteindre des proportions abyssales vers la fin du mois de mars. 

Par contre, pour travailler à deux avec ma copine, les 35m2 de mon appartement ont vite semblé très limités. Comme tout était fermé, j'ai mis deux mois à acheter une deuxième chaise de bureau, on travaille à deux sur le même bureau, mais heureusement que on avait un deuxième écran oublié qui m'a été bien utile. Plus généralement, le rythme de vie en télétravail constant était chamboulé.  On se réveillait plus tard, on commençait à travailler mais à midi il faut cuisiner, manger, laver et se reposer, ce qui prend minimum 2 heures. Puis la journée s'étire vers l'après-midi. étant donnée qu'il n'y avait rien à faire de toute façon, je procrastinait mes taches, ce qui faisait que j'était dans un état constant de semi-travail jusqu'à 20h du soir, ni vraiment productif, ni vraiment au repos. 

Les journées passent et se ressemblent, jamais vraiment au travail jamais vraiment fini, les week-end peu différent des jours de semaines. Ce tempo à transformé les souvenirs de cette période en une soupe de mémoire dont il est difficile de distinguer les gros morceaux entre eux. Autant la première semaine est très mémorable à cause de l'effet de nouveauté, mais le reste s'est fondu dans un sentiment diffus commun au début du confinement. Ce qui est sur, c'est que au début, nous regardions worldmeter pour voir le nombre de de cas et de mort toutes les 20 minutes pendant la journée, et que je lisais des pages et des pages de forum concernant le coronavirus. Au fur et à mesure où la situation s'est installées, j'ai commencé à les regarder de moins en moins jusqu'au sentiment l'opposé ou je ne regarde plus rien en lien avec l'épidémie. Aux artistes qui parlent de faire des œuvres d'art en rapport avec le confinement pour bientôt, je leur conseil d'attendre un peu pour les diffuser parce pour l'instant, la dernière chose que j'ai envie de voir c'est une comédie sur un immeuble confiné avec Danny Boon.

Soupe de lentille traditionnelle grecque,
mais également mon esprit quand j'essaye de me souvenir
 du confinement après le première semaine


Atteint du coronavirus

Peu après le début du confinement, nous avons commencé à avoir des symptômes grippaux moi et ma copine. Surtout elle a eu de la fièvre, de la toux. Les symptômes étaient légers mais ont duré deux bonnes semaines pour nous deux. Lors de son anniversaire, nous avons pris congé sommes allés au parc de Huizingen, qui était très joliment décoré mais qui nous a fatigué énormément en deux petites heures de marche a cause de la maladie.

Nous avions également réservé un appartement à la cote, que nous aurions annulé à cause de la maladie si l'agence ne l'avait pas fait avant. Plus généralement, nous avons pensé a divers moyens de nous échapper de ce studio au début du confinement, mais nous avons du nous résigner à y passer les 3 gros mois de quarantaine. Il faut noter que au début, nous n'avions jamais imaginer que la quarantaine dure si longtemps, chaque mois, on se disait que dans 3 semaines ce serait fini. Jamais je n'aurait imaginé qu'il y ai encore autant de restrictions fin juin.

Bref, pour ne pas garder trop le suspens, nous avons été faire un test d'anticorps, test qui s'est révélé négatif. Déception, tout ça pour rien. D'un coté, vu les séquelles qu'on certains, c'est pas plus mal, mais ça nous fait passer pour des malades imaginaires et nous fait perdre le contact proche que on a cru avoir avec la maladie pendant 3 mois. Nous auront donc été de simples confinés ...