lundi 11 novembre 2013

Just a perfect day (ou pas).

    
     L'université est normalement en train d'ouvrir. Inscrit en histoire à la suite d'une procédure spéciale qui fait que je ne suis pas dans les listes d'élèves ( moi mytho ?), je prépare la rentrée universitaire. C'est la fin de la periode glandage extrême que j'ai connu. Pour faire écho, à cette période, je vais publier ici une journée à la fois représentative de mon quotidien, même si plus chargée que d'habitude et à la fois intéressante (enfin ça je l'espère pour vous).


     Ce jeudi 7 novembre, je me réveille à 11h. Comme la veille j'avais fait un poisson au four, je nettoie la cuisine puis je glande sur internet plus ou moins jusqu’à une heure, moment où je vais manger un plat de lentilles chez ma tante. Le système pour la nourriture est de manger à midi en famille et de cuisiner ou manger dehors le soir.


               Saurez vous trouver où est le poisson et où est l'alien de Prométhéus ?


     Ce jeudi, comme tout les jeudis, comme tout les jours de la semaine, je n'ai rien de prévu avant le soir. Pour ne pas me ramollir, je me force à sortir tout les jours avant la fin du matin, qui est fixée en Grèce à deux heure de ... l'après-midi. 
     Ce jour j'ai rendez vous le soir à une conférence sur le rôle de Allemagne dans Europe avec une fille que j'ai rencontré jeudi passé, qui m'appelle ma poule [en français dans le texte], qui selon une source a rompu avec son copain allemand, et avec qui je parlais chaque jour sur facebook. Cette conférence a lieu dans la bibliothèque de droit. Je décide donc d'aller consulter des livres de droit en grec jusqu'au début de la conférence à six heure.


     J'arrive à la bibliothèque de droit, il y a des jeunes qui attendent dans le vestibule, je vais à l’accueil car je ne vois pas d'entrée pour la bibliothèque et je demande.
  • Vous savez où est la bibliothèque de droit
  • C'est ici.
  • Oui mais je veux dire la bibliothèque, vous savez, avec les livres que l'on peut consulter, pas l'accueil.
  • Il n'y a pas de bibliothèque ici.
  • Mais vous ne vous appelez pas la bibliothèque de droit ?
  • Oui mais nous ne sommes pas une bibliothèque, nous sommes une maison d'édition qui s'appelle la bibliothèque de droit. Si vous cherchez la bibliothèque de droit, vous remontez la rue à gauche, vous passez la grande route et vous redescendez à droit et vous y êtes. Mais ça ne servira à rien, vu que l'université est en grève, la bibliothèque est fermée.
  • ...
Plutôt que d'appeler ma maison d'édition Papadopoulos-Larcier,
je vais l'appeler Bibliothèque de Droit, juste pour le troll.


     Bon, merci beaucoup aux fils d'enculeurs de chameaux turcs d'éditeurs à la con qui ont donné ce nom pas du tout trompeur. Je repars un peu dépité. Sur le chemin vers la bibliothèque nationale (enfin, si c'est pas le nom d'un vendeur d'acropoles miniatures), je passe devant un café où on joue aux échecs. Je rentre et, miracle de Saint-Ernest, je rencontre un jeune de mon âge. Le seul de moins de 50 ans dans ce café, et avec qui le courant passe très bien. On joue deux parties, il les gagne. Ensuite il boit un ouzo en discutant avec moi une demi-heure, puis on rejoue et je gagne les deux parties. Merci le ouzo.


     Après ces deux parties, je vais à la toilette !  Et là vous dites que vous en avez rien a foutre que je sois allé à la toilette, que tout ce passage sur un café où on joue aux échec commence à être un peu longuet et que vous devriez sérieusement pensez à vous préparer pour cette session d'examen, et que ce serait bien de savoir si il est possible découvrir le sens de la vie.
     .

     Bref je vais à la toilette (!), et en remontant je me cogne la tête contre le plafond qui était haut de seulement un petit 1m60. Je m'ouvre la tête, au début je crois que c'est rien, mais après je commence à saigner, le sang descend du haut de mon crâne vers mon front en passant par mes cheveux, on croirait je vient d’échapper a un attentat d'un groupe anarchiste
     On va à la pharmacie me désinfecter, je m'agenouille devant la pharmacienne comme pour la demander en mariage, ce qui l'a bien fait rire. Elle me donne des lingettes, et bon an mal an, je reviens au café. J'ai une bonne excuse pour expliquez que j'ai perdu les quatre partie suivantes.

"Attention en montant"
 message sous les escalier où je me suis ouvert le crâne

     Il est six heure, la fille vient me chercher en commentant "il y a tellement de cafétérias pleines de jeune et c'est dans ce café miteux que tu va ?" et on va à la conférence, qui se trouve dans une salle sous-terraine de la "bibliothèque de droit". Comme on discute de l'intitulé de la conférence, "L'Allemagne dans l'union européene", je me dit que même si elle est un tout petit peu plus agée que moi, mes discussions avec elle sont vraiment fines et agréable. On ne parle pas pour parler.


     Pour résumer la conférence, je dirais que les intervenants se sont mis d'accord sur le fait que l'Allemagne n'est pas méchante, mais juste pas assez européenne et qu'elle devra aller vers plus d'Europe. Il y avait un chicago boy grec, un marxiste et des profs en manque d'étudiant à cause de la grève.

     Viennent les questions, alors je me lève, je vais m'asseoir plus en avant pour qu'on voit ma main (Hermione style), et moitié pour poser la question, moitié pour me la péter dans un moment blaireau, je dit : «  Je vais vous poser la même question que j'avais déjà posé à Mr Van Rompuy, président du Conseil européen il y a deux ans. Vous parlez toujours de plus d'Europe, mais quand vous dites ça de quels méchanismes parlez vous ? Quand vous dites plus d'Europe vous parlez logiquement de compétences qui iraient à l'Union Européenne, ou à la fameuse Fédération européenne que tant appellent de leurs voeux. Alors selon vous quels compétences faudrait-il pour éviter de futur crises, et la crise de la périphérie de l'Union, sachant que dans des états fédéraux existants, qui ont ces compétences que vous voulez donner à l'U.E., il reste des régions pauvres et des régions riches. Vous parliez de l'Allemagne, j'ai été en Allemagne de l'est et elle n'a pas le dynamisme de l'ancienne R.F.A., croyez vous que le fait d'avoir encore plus de transfères financiers nord-sud que maintenant améliore quelque chose ? ».

     Un premier professeur me demande d'où je viens, je lui dit de Bruxelles, le prof à qui j'avais adressé ma question répond la même chose que Van Rompuy à l'époque : « Il n'y a pas d'avenir hors de Europe, nous n'avons pas le choix, nous sommes dans l'U.E., oubliez la possibilité de la quitter c'est impossible ». Putain de secte, vous voudriez bien écouter la question et me donner un argument ou une mesure concrète, car j'en ai marre d'entendre parler de cette Europe fédéral qui nous sauvera par la grâce du saint-esprit.

Je suis tout derrière, à coté des rideaux rouges.


     Je convainc la fille qui voulait rentrer chez elle de m'accompagner au café où je dois rencontrer des gens qu'elle connaît aussi. On passe par un magasin de lunette où elle essaie divers modèles. Quand elle me demande des conseils, je pense: « Avec quelles lunette elle me plaît le plus ?», on passe devant un cinéma qui joue la vie d'Adèle et on se met d'accord pour aller le voir un jour. Bref tout va bien, on va acheter une pita et on se retrouve sur un banc devant le café en question. On parle de nos projets de vie, et elle me sort: « j'espère réussir cette année pour rejoindre mon copain allemand l'année prochaine ».


Voici la source disant qu'elle avait rompue avec son copain allemand.

C'est quoi ces sources en carton, je quitte la Belgique et j'ai plus KGB pour me donner
des information fiables. Comment voulez-vous que je travail dans des conditions pareilles ! 

     A partir de là il n'y a plus grand chose d'intéressant à raconter. C'est la raison pour laquelle je ne raconte jamais mes soirées sur le blog, je trouve que aller boire un verre est une activité qu'on connaît tous, un peu comme si je racontait mon brossage de dents. A la limite pour faire un article interressant il faudrait filmer, enregistrer, prendre des photos et décripter les attitudes de chaqu'un, mais avec ma manière d'écrire, raconter plus qu'une anecdote de soirée sera surement ennuyant comme un canal sans péniches.
     Bref, on s'est tous retrouvé dans ce café du quartier anarchiste, on a discuté de service militaire et de langues, bu des bières dégueulasse à 5 euro, préparés nos futur voyages avec une organisation étudiante puis on est rentré chez nous avec les derniers métros.
    Je vais continuer à fréquenter la fille, on va pas voir la vie d'Adèle ensemble car j'ai aucune envie de voir ce film, mais pour le reste si je peux retourner à des conférences comme celle-là avec elle si elle peut me faire visiter l'université du Pirée ce sera bien. 

P.S. Ce soir il pleut des cordes, j'irai à l'Université à la nage demain, heureusement qu'il fait 25 degrés. Au fait en parlant de catastrophes naturelles, vous avez pensé que Athènes est une zone sismique et que je pourrais me prendre un tremblement de terre alors que je n'ai jamais fait d'exercices pour savoir quoi faire dans ces cas-là ?

                                               Chose promise chose due.


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