mardi 18 octobre 2016

Rheinradtour, la descente du Rhin à vélo - Partie 6: Worms - Spire


Pour la première fois de ce voyage, nous décidons de rouler sur la rive droite du Rhin, pour aller Worms à Mannheim. Les collines du Rhin moyen sont loin dernières nous, et nous avons fait notre entrée dans une large plaine.  Au début du XIX ème siècle, entre Mayence et Karlsruhe, il faut imaginer le Rhin comme un immense marécage, le fleuve principal se perdant dans d'innombrables méandres, créant et détruisant des îles alluviales, vecteur de maladies mais aussi lieu de vie accueillant une riche flore et faune permettant la survie de villages de pécheurs.




Puis il fut décidé de corriger le Rhin pour faciliter la navigation. On coupa à travers les méandres un fleuve nouveau, droit, entouré d'une double digue à même de protéger les terres agricoles nouvellement conquises des caprices de la nature. C'est au pied de ces digues, mais pas du coté du fleuve que se trouve la piste cyclable, au bord des champs et séparé du fleuve par une bande de forêt artificielle.




Rhin nouveau qui traverse les anciens méandres

Mais bientôt, nous arrivons à Mannheim, la ville où nous croiserons le Neckar  qui prend sa source dans la forêt noire et viens se jeter dans le Rhin. C'est aussi la ville qui a vu la création de BASF, et le groupe chimique est présent partout autour du fleuve. Il est possible de passer un petit bras du Necker pour 50 cent sur une petite barge de bois sans hélice, mû en tirant une chaine au fond de l'eau, pour tomber deux kilomètres plus loin sur un immense complexe chimique comme on en connaît qu'a Anvers.





Après être passé par le LIDL de Mannheim et avoir mangé devant le musé, nous reprenons la route le long des digues, mais sur la rive gauche cette fois. Sur ces terres, nul arbre pour nous faire de l'ombre, pourtant il fait chaud en ce mois de septembre le long du Rhin. Dés le départ à 9h, le soleil a commencé à taper  sur nos casquettes, et ce jour semble devoir battre tout les records de chaleur. On a dépassé la zone des vergers et celle des vignobles, et malheureusement pour nous, les Allemands n'ont pas la culture des points d'eau. Quant à l'eau du fleuve, je préfère ne pas essayer de voir si la boire me transformera en super-héro.



Spire


Vers deux heure de l'après-midi se détache dans le fond une immense structure;  pour une fois ce n'est pas une usine, c'est une église. Mais une immense église, une cathédrale majestueuse, la plus grande de style roman au monde, lieu de sépulture de huit empereurs et rois allemands. Arrivé à son pied, on ne peut qu'être écrasé par sa présence. Un tour dans la ville montrera une petite ville charmante à l’architecture épargnée par les bombes qui détruisirent tant d'autres centres-villes d’Allemagne.




A ce moment la, je dû faire face à une mutinerie totalement honteuse de mon groupe, qui décida qu'il ne ferait pas un kilomètre de plus sous ce soleil de plomb et qu'on dormirait à Spire. Ne pouvant les jeter au requins de l'aquarium de Spire comme ils le méritaient, on a commencé à chercher un hôtel. Malheureusement, les vieux allemands étaient de sortie, et tout les hôtels étaient remplis, même le Jungendherdbergen n'avait plus de place pour nous (C'est comme se prendre un râteau d'un paumé dira choquée une participante). On a fini dans l'hôtel du musée de la technique, avec une chambre un peu chère, mais au moins un majordome parlant français ( certes avec un accent de serial killer de mauvais film), un petit déjeuner qui ne fini pas à 9h et des toilettes et douches privatives et propres.


Pas du tout Nazi


Pour finir la journée, on décide d'aller dans une brasserie, mais comme les hôtels, les brasseries sont toutes remplies. Quand je dit une brasserie, je ne parle pas de brasserie à la belge avec des tables en bois et des carbonnades flamandes, mais de l’équivalent allemand, le Biergarten. L'avantage du Biergarten (jardin à bière) par ces chaudes journée de septembre, c'est d'être dehors pour commander ces énormes Läger d'un demi litre plutôt qu'enfermé. En journée, l'immense platane obligatoire dans ces établissement étend une ombre bienvenue, mais à l'heure du couché de soleil ou nous arrivons, il n'y en a pas besoin. Finalement une place se libère dans une brasserie située au bord du Rhin pas loin de l'hôtel, nous y passons la soirée.



1 commentaire:

  1. Des toilettes et douches privatives... bon la porte était quand même un peu transparente... :p

    RépondreSupprimer