mercredi 19 octobre 2016

Rheinradtour, la descente du Rhin à vélo - Partie 5: Bingen - Worms

Cette journée fut longue, il en reste peu de photo, vous devrez me croire sur parole.

Le matin je me réveille pour ramener T***** à la gare d’où il partira pour Bruxelles. Retour à l'Hôtel, petit-déjeuner et en avant pour la plus longue étape du parcours.

Dans la première étape jusqu'à Mayence, on ne voit plus le Rhin, tout le trajet se déroule dans des vergers où on peut piquer des pommes et des prunes. Mine de rien, le trajet fait quand même 36 km mais on arrive relativement vite à Mayence ... du mauvais coté. On a pris le mauvais chemin à une intersection, et à la place de suivre le fleuve on se retrouve à l’intérieur de la ville à slalomer entre les trams et les voitures.

Mayence à l'air d'être une ville agréable, les gens à qui ont demande le chemin parlent bien Anglais, les transport roulent fluidement. Apparemment la ville possède un beau centre mais on ne l'a jamais vu. Après tout ce temps passé dans la banlieue on s'est contenté d'une pause au bord de l'eau pour manger les provisions du LIDL, on décide de ne pas perdre plus de temps, d'autant plus qu'il reste pas mal de kilométrés.

Après trois quarts d'heure, le groupe tombe sur une autre intersection qui laisse deux choix pour continuer, il le long du fleuve et un par l’intérieur des terres, pour enfin voir ce fleuve, on décide d'aller par la voie qui longe le Rhin. Mais Hécate n'est pas de notre coté aujourd'hui, et après quelques centaines de mètres, voilà que le chemin se transforme en sentier plein de caillasse, et plus on avance, plus les pierres grossissent. C qui devait arriver arriva, je crève la roue arrière de mon vélo. J'avais acheté une chambre à air à Cologne, mais je l'avais déjà utilisé lors d'une crevaison précédente, ce qui ne me laissait que les rustines comme option pour réparer les chambres à air.

Je mets l'ancienne chambre à aire rustinée la veille, je gonfle le pneu, j’attends, et lorsque je m’apprête à reprendre le vélo, on entend un PFFFFFFFIIIIIIIIIOOOOOOOUUUUUUUUUU du genre de bruit que fait l'enclume lorsqu'elle tombe sur le coyote. Je mets l'autre chambre à air, mais elle est crevée à deux endroit opposée de la chambre à air, et il n'est pas possible de poser une double rustine qui les couvre tout les deux.

Je pousse donc mon vélo jusqu’à la prochaine ville, je trouve la première échoppe ouverte et je vais demander si il y a un magasin qui vend des chambre à air.

- Est ce qu'il n'y avait pas un magasin avec des vélo plus haut ?
- Mmm, nein, je crois que c'était une exposition de vélo, mais qu'ils n'en vendaient pas (WTF ?)
- Est ce que l'échoppe de monsieur Brohnhild vendrait pas des chambres à air ?
- Mmm, il vend de tout, mais je ne sais pas si de tout contient des chambres à air, en tout cas il y a un vendeur de vélo au village voisin, à 10 km

Heureusement, une femme qui faisait ses achats nous prend en pitié et m'amène jusqu'au village en question, où j’achète 3 chambres à air au double du prix de Cologne. Jusqu’à présent les Allemands n'avaient communiqués avec nous que par des gestes de mécontentement lorsqu'on transgressait une de leur nombreuses règles, j'avais presque oublié qu'ils étaient capable d'empathie. Bref, je lui ai fait la conversation au retour avec mes trois mots d’allemand avant de retrouver mes compagnons.

L'avantage de cette mésaventure, c'est qu'on avait évité les rayons du soleil de midi qui faisaient cuir la plaine en ce début du mois de septembre. Le désavantage, c'est qu'il se faisait tard et qu'il restait pas mal de chemin.

Le voyage continua à l’intérieur des terres pour couper un peu dans les kilomètres. Voyage entre des vignobles qui s'étendent tout le long de la route, ce qui nous permet de faire des pauses-razzia particulièrement agréables, qui amènent les seules photo de la journée.


 
Vagabond affamé volant des pommes                                                       Dionysos dans son royaume


Lorsque enfin on arrive à Worms, le soleil se couche. On trouve un hôtel dans une résidence pour travailleurs immigrés, ce qui à l'avantage d'être pas cher sachant qu'il n'y a plus que des chambre avec douche et toilette sur le palier.

Que dire de cette ville, elle à un petit centre médievale, une belle cathédrale, mais ça ne peut pas cacher le fait que Worms est le Barakiland d’Allemagne, avec plus de voitures tunées crachant du rap douteux qu'à la Louvière et une absence totale de chaines de magasin hipster dans les rues.

Après cette longue étape de 100 km, il est temps d'aller dormir. Heureusement, j'ai enregistré l'itinéraire sur strava (l'application qui permet plus grand concours de bite entre cycliste au monde) pour vous en faire profiter.



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