lundi 22 janvier 2018

Mes trajets: 1 - Maelbeek



A chaque période de la vie correspond un itinéraire en transport en commun, trajet dont on pourrait répéter les station les yeux fermés. Parce que si on se souvient principalement des gens qu’on a rencontré, des soirée qu’on a passé, des folies qu'on a faites, il est probable que pour une période donnée, on ait passé plus de temps dans le bus que on prend tout les jours que avec tel ami ou tel amour dont le souvenir est pourtant si prégnant. Je ne suis pas encore assez célèbre pour que mes mémoires intéressent quiconque, mais mes itinéraires ont une vie propre à raconter.

Je commence toujours un article pour écrire deux page et je fini avec 10 pages à corriger, je vais donc essayer un nouveau système, découper mes articles en parties pour mieux finaliser chaque chapitre.

Chicago 

Non cher lecteur, je ne suis pas né sur les bords du lac Michigan, aux portes des grandes plaines du Midwest. Mais dans les années nonante, Chicago était le nom donné au quartier qui s’étend de sainte Catherine au canal. A l’époque, ces rues n’avaient pas encore été gentrifié par les flamands comme c’est de plus en plus le cas, et son nom faisait plutôt référence à la période Al Capone de la ville. De là j’allais à mon école au parc Léopold, faisant le trajet jusqu’à Maelbeek. J'en revenais avec un certain Christophe, d’origine polonaise. Si je n’ai pas un souvenir impérissable du trajet, ce dont je me souvient très bien, c'est bande d’arabe à sainte Catherine avec qui nous avions une constante animosité. Cette bande devait avoir notre âge, vers les 11-12 an et les choses n’ont jamais été bien loin, mais le trajet avec Christophe était vécu comme une expédition commando à chaque instant. 

Comment on voyais la sortie de la station de métro


Mon exploit le plus mémorable doit être le moment où j’ai jeté un pain mouillé qu’une grand-mère sénile avait dû laisser pour nourrir les pigeons mais qui s’est disloqué sur une mini-caillra de la place. S'est était suivi une fuite éperdue de moi et Christophe jusqu'au magasin de figurines Warhammer ou nous avons trouvé refuge. Malheureusement pour mes compétences martiales, mes parents ont déménagé à Anderlecht. Ce déménagement qui fut vécu par ce pauvre Christophe comme une trahison, il allais devoir survivre seul dans Chicago. 


Rendu plus réaliste ce ce que ce devait être.



2 Maelbeek

Les attentats à la station Maelbeek me semblent si proche parce que c’est la station de métro où je suis descendu pendant 8 années. Tandis que l’aéroport est quelque chose d’exceptionnel, Maelbeek est pour moi la station type du quotidien. Lorsque je vois le nom de cet endroit dans des journaux grecs ou américain, il s’agit d’une rencontre entre plusieurs plan de réalité que j’ai soigneusement séparé. Pendant un bref instant, il se produit une dissonance lorsque la marche du monde qui d’ordinaire suit son cours loin de nous et dont je suis informé par les journaux rentre dans la vie la plus proche possible, les deux version de l’histoire, celle des média et celle vécu sur place coexistent pour un temps avant que l’attention des médias se tournent sur une autre partie du monde.
L’endroit de l’attentat, était au niveau d’un renfoncement. Il devait y avoir eu à une époque des distributeurs automatiques qui avaient été enlevés, je me rappel qu'on allais s’y assoir sur nos cartables en attendant le métro. Rien d’exceptionnel mais un étrange endroit pour voir des fleurs.

Endroit terriblement banal où a explosé la bombe.
Mais aussi endroit où on attendait le métro pendant des années.

 Pour finir, une des impressions les plus fortes de cet évènement a été, dans les semaines qui suivent, lorsque le métro passait à Maelbeek. La station était fermée et les lumières éteintes, et naturellement, les bruits habituel du metro, les conversations diminuaient pour arriver à un moment de silence pesant lorsque on passait la station. Une minute de silence, sans organisateur mais respectée par tout le wagon. Ensuite, a partir de la station suivante, les voix revenaient petit a petit et après 3 stations, la vie avait repris son cours.

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