Il
y a bien eu les grands rassemblements devant le
Parlement, ainsi
que leurs équivalents
en province, les marches électorales au rythme des mégaphones, les
militants qui
installent des stands sur les places de chaque quartier et de
chaque village, mais il n'y a plus
l'insouciance d'avant la crise, où les gens pouvaient croire
sincèrement le temps d'une élection aux promesses les plus
farfelues de politiciens.
La
mobilisation politique de
la société civile en réaction à la crise avait eu lieu en
2010-2011 avec le mouvement des indignés et les mobilisation
syndicales contre les mesures d'austérité. Cette période d'intense
activité politique fit exploser la classe politique grecque en la
polarisant entre pro-austerité et anti-austerité. Mais l’absence
de résultats des mobilisations générales a lassé les gens.
Depuis les élections de 2012, le parti
Syriza réclame
constamment la démission du gouvernement, multipliant les motions de
méfiances au parlement. Le pays vie depuis trois
ans dans un climat de campagne électorale permanentes, il a déjà
renouvelé les autres mandataires lors des élection communales,
provinciales et européen de mai 2014. Les
gens sont las de cette activité politique continue et espèrent que
ces élections permettrons de donner un mandat claire a une formation
pour qu'elle applique son programme pendant toute une législature.
Parlement grec |
C'est donc sans
enthousiasme que les électeurs vont se rendre aux urnes ce dimanche
pour ce qui ressemble à un referendum sur la politique d'austérité.
Les élections se joueront entre le parti de droit Nouvelle
Démocratie et Syriza, le parti de la gauche de la gauche qui a
phagocyté le parti socialiste Pasok au point que celui-ci pourrait
ne pas rentrer au Parlement.
Le parti Syriza est
l'équivalent grec du front de gauche, il a un programme de généreuse
redistribution, mais si il arrive au pouvoir, ce sera dans un pays
exsangue, dont la dette publique est de 170% et qui n'arrive a se
financer que par un mécanisme de soutien Européen, conditionné à
une politique d'austérité. La question que tout le monde se pose,
c'est où est ce que l'on trouvera l'argent pour financer les
promesses d'augmentation des retraites, du nombre de fonctionnaire,
de baisse d'impôts et de suppression de l'impôt foncier.
Syriza dit qu'il ira négocier à l'Europe un plan de relance, mais est-ce que on peut sérieusement envisager que des pays d’Europe de l'est plus pauvre que la Grèce payent pour ses déficits ? La lutte contre la fraude fiscale est également une idée qui revient régulièrement dans les discours du parti, mais espérer combler les déficits du jour au lendemain de cette manière semble utopique. D'autant plus que depuis l'annonce des élection, les ménages retardent le paiement de leurs impôts en prévision des temps troublés ...
Syriza dit qu'il ira négocier à l'Europe un plan de relance, mais est-ce que on peut sérieusement envisager que des pays d’Europe de l'est plus pauvre que la Grèce payent pour ses déficits ? La lutte contre la fraude fiscale est également une idée qui revient régulièrement dans les discours du parti, mais espérer combler les déficits du jour au lendemain de cette manière semble utopique. D'autant plus que depuis l'annonce des élection, les ménages retardent le paiement de leurs impôts en prévision des temps troublés ...
Au delà des
pétitions de principes, le programme de Syriza est pour le moins
flou, et les déclarations des candidats sont souvent contredites
ultérieurement par le parti. Prévoir ce qui se fera dans un
gouvernement anti-austérité et quelles mesures seront prises
lorsque ses bonnes volontés se heurteront à la réalité est pour
le moins hasardeux. Les scénarios vont du tournant de la
responsabilité qui amènerait le parti dans une voie socio-démocrate
à un gouvernement populiste de gauche à la sud-américaine.
Mais une chose est sur, pour qui travaille ou a une entreprise en Grèce, le fait que ce gouvernement n'ai pas le contrôle de sa monnaie, et que l'Europe garantisse le droit de propriété ne semblent pas des précautions superflues. Ces prochaines semaines risquent d'être mouvementées.
Mais une chose est sur, pour qui travaille ou a une entreprise en Grèce, le fait que ce gouvernement n'ai pas le contrôle de sa monnaie, et que l'Europe garantisse le droit de propriété ne semblent pas des précautions superflues. Ces prochaines semaines risquent d'être mouvementées.
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